Le retrait de cette candidature intervient quelques jours après une rencontre décisive en décembre entre le président de la transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, et Noël Nelson Messone, le 23 décembre dernier, et après la visite du numéro un gabonais à son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi un peu plus tôt en novembre. Lors de cette visite en novembre, les deux dirigeants ont abordé la question de la coopération continentale, jetant les bases d’un soutien mutuel pour la candidature du Dr Khaled El-Enany, ministre égyptien du Tourisme et des Antiquités.
Ce geste s’inscrit dans une volonté de solidarité africaine. Le gouvernement gabonais a expliqué que cette décision découle des appels de l’Union africaine et des chefs d’État de la CEEAC, qui ont prôné un soutien unanime à un candidat africain unique pour maximiser les chances du continent. Dans ce contexte, le Gabon a choisi de se rallier à la candidature égyptienne, mettant en avant l’importance de la cohésion et de l’unité dans la diplomatie africaine.
Le général Oligui Nguema a réaffirmé son engagement à renforcer les relations bilatérales avec l’Égypte, soulignant que cette initiative est un moyen de promouvoir les intérêts communs de l’Afrique sur la scène internationale. Il a également encouragé les autres pays africains à soutenir la candidature du Dr Khaled El-Enany à ce poste stratégique.
Ce retrait, loin d’être un recul pour le Gabon, témoigne d’une diplomatie proactive, en harmonie avec les dynamiques de coopération intra-africaine. À travers ce geste, le Gabon réaffirme sa place en tant qu’acteur clé de la diplomatie internationale. En soutenant un candidat consensuel, le pays espère participer à un retour historique de l’Afrique à la tête de l’UNESCO, une première depuis le mandat d’Amadou-Mahtar MBow entre 1974 et 1987.
Cette décision devrait avoir des répercussions significatives sur la question de l’élection à venir, prévue pour novembre 2025, où l’Afrique pourrait redéfinir son rôle au sein de cette institution mondiale.