Pour information, en adoptant par 10 voix pour et 5 abstentions (Chine, Fédération de Russie, Gabon, Ghana et Kenya), le Conseil de sécurité a renouvelé jusqu’au 31 juillet 2023, l’embargo sur les armes imposées à la République centrafricaine tout en précisant que ces mesures ne s’appliquent pas aux livraisons d’armes et de munitions, de véhicules et de matériels militaires destinées aux forces de sécurité centrafricaines, tout en prorogeant également jusqu’au 31 août 2023 le mandat du Groupe d’experts.
Le Conseil a par ailleurs condamné fermement les attaques commises par des groupes armés de la Coalition des patriotes pour le changement et demande au Groupe d’experts d’envisager de proposer de nouveaux exposés des motifs afin qu’ils puissent être ajoutés à la Liste, si nécessaire.
Par ce texte, le Conseil se déclare en outre particulièrement préoccupé par les informations selon lesquelles des réseaux transnationaux de trafiquants continuent de financer et d’approvisionner les groupes armés en République centrafricaine, et demande au Groupe d’experts de prêter une attention particulière à l’analyse de ces réseaux et des menaces liées aux engins explosifs, notant l’emploi de plus en plus fréquent de ces derniers.
Le 🇬🇦s’est abstenu lors du vote de la résolution 2648 qui lève l'embargo sur les armes mais maintien un mécanisme de notification.
➡️Le Gabon a fait écho des recommandations de l'UA, de la CEEAC, la CIRGL et de la RCA en plaidant pour la levée de l'embargo sur les armes. pic.twitter.com/hEjkghXRas
— Mission Permanente du Gabon à l'ONU – New York (@MPNY_GabonOnu) July 30, 2022
La France a déclaré qu’en adoptant ce texte, le Conseil de sécurité a fait le choix de faciliter encore davantage les démarches pour permettre aux forces centrafricaines d’obtenir tout type d’armes et de munitions. « Ceci est un message fort en direction de la République centrafricaine, dont l’implication accrue est nécessaire dans la lutte contre la dissémination des armes livrées et pour le respect par les forces de défense et de sécurité des droits de l’homme et du droit international humanitaire », a insisté le représentant.