Aux côtés du président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, le président en exercice de l’Union africaine, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, ainsi que les chefs d’État des Comores, de la Gambie et de la Guinée-Bissau, ont déposé des gerbes de fleurs au cimetière de Thiaroye, non loin du camp militaire où se sont produits les faits.
Les événements tragiques du 1er décembre 1944 ont marqué l’histoire coloniale de la France. Ce jour-là, des tirailleurs sénégalais, originaires d’Afrique occidentale française, ont été tués par les forces coloniales françaises alors qu’ils réclamaient le paiement de leurs arriérés de vente. Ces soldats, qui avaient combattu aux côtés de l’armée française en Europe pendant la Seconde Guerre mondiale, étaient stationnés à Thiaroye dans l’attente de leur démobilisation.
Cette commémoration intervient après la déclaration historique du président français Emmanuel Macron, qui, pour la première fois, a reconnu le massacre de Thiaroye comme un crime commis par les forces coloniales françaises. Cette reconnaissance marque un tournant dans les relations franco-africaines, soulignant l’importance de la vérité historique dans le processus de réconciliation.
En marge de la cérémonie, le président Oligui Nguema a eu un entretien bilatéral avec son homologue sénégalais Bassirou Diomaye Faye. Les deux chefs d’État ont abordé des questions d’intérêt commun, notamment la redynamisation de la coopération entre leurs deux pays, ainsi que les enjeux actuels à la fois continentaux et internationaux. Ce dialogue entre les dirigeants gabonais et sénégalais souligne l’importance de renforcer les liens fraternels entre les nations africaines, dans un contexte de coopération accumulée sur la scène internationale.