Lors d’une conférence de presse à Libreville le 17 février 2025, Bilie-By-Nze, Fabienne Essola Efoutam et Annie Léa Meye ont relaté des faits qui jettent un doute sérieux sur l’accueil réservé à leur délégation dans le Woleu-Ntem. Bien que des vidéos virales aient montré des scènes de violences à Mitzic, les témoignages des membres de la plateforme font état d’un climat de répression encore plus lourd, marqué par des menaces explicites et des tentatives d’intimidation, dont l’objectif semblait clairement être d’empêcher toute voix critique.
Le Woleu-Ntem : Un tournant inquiétant
Autrefois perçu comme un bastion d’hospitalité pour les opposants, le Woleu-Ntem semble être devenu un terrain propice à l’intolérance politique, notamment envers ceux qui osent s’opposer aux autorités de la transition en place. Fabienne Essola Efoutam, présente lors de la conférence de presse, a déploré ce qu’elle appelle « les dangers qui menacent l’État de droit », soulignant que ce qui aurait dû être un moment d’échanges démocratiques a été transformé en une opération d’intimidation. « Des menaces explicites ont été proférées contre le président et sa délégation », a-t-elle ajouté. Elle a également révélé qu’un groupe d’individus avait été mobilisé pour empêcher les discussions, et que ces actes violents s’étaient déroulés sous l’œil passif, voire complice, de certaines autorités locales.
Une répression à Oyem : Les signes d’une dérive autoritaire
À Oyem, deuxième étape de leur tournée, la situation n’a pas été plus clémente. Selon Annie Léa Meye, des « check-points » ont été installés pour interdire l’accès au lieu des débats, et des patrouilles ont été mises en place pour contrôler les arrivées. Cette répression physique a été accompagnée de harcèlements et d’incidents mettant en lumière une volonté claire d’étouffer toute opposition. « Les chaises ont été emportées, et un prestataire a été gardé à vue pendant plusieurs heures », a-t-elle témoigné, rappelant les méthodes brutales utilisées pour éviter toute forme de rassemblement.
Alain-Claude Bilie-By-Nze : Le désaveu du Woleu-Ntem ?
L’élément clé qui fait de ces événements une question politique majeure est la figure d’Alain-Claude Bilie-By-Nze. Selon lui, les violences et les intimidations qu’il a subies sont directement liées à son refus de se conformer aux attentes du Comité de Transition et de Restauration des Institutions (CTRI), Il a souligné que sa plateforme « Ensemble pour le Gabon » refuse de s’aligner sur la position du CTRI qu’il qualifie de simple prolongation du Parti Démocratique Gabonais (PDG) en « treillis ». Pour lui, cette violence n’est que le reflet d’une dérive autoritaire encouragée par le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguem