Dans le courrier spécifié au ministre de la Justice, Paul-Marie Gondjout, le SYNAGREF explique : « Par ce courrier, nous venons respectueusement porter à votre attention la volonté manifestée des greffiers du Gabon du dépôt d’un préavis de grève d’un mois. (1) à compter de la notification dudit courrier. »
Une grogne généralisée sur tout le territoire
Cette décision découle des assemblées générales ordinaires tenues simultanément dans toutes les provinces. Ces rencontres ont permis aux greffiers de dresser un bilan de leurs échanges avec le ministère de tutelle, lequel a été unanimement jugé « insuffisant ».
Parmi les principaux points de discorde figure le projet de loi portant statut particulier des greffiers, toujours en attente d’adoption. La dotation des costumes d’audience, indispensable pour assurer la dignité et la représentativité des greffiers lors des procédures judiciaires. Et la délivrance des cartes professionnelles, un outil essentiel pour l’identification et la régularisation de leur statut.
Malgré de multiples promesses de la part des autorités, le SYNAGREF estime que le rythme de traitement des dossiers reste inadéquat.
Quelles conséquences pour la justice gabonaise ?
Si le ministère de la Justice ne répond pas favorablement aux revendications du SYNAGREF dans les délais impartis, le pays pourrait faire face à une paralysie totale de son système judiciaire. Les greffiers, indispensables à la tenue des audiences et à l’enregistrement des décisions judiciaires, seraient absents des tribunaux, ce qui entraînerait des retards considérables dans le traitement des affaires en cours.