Tout a commencé le 2 décembre 2024, lorsque le SYNAGREF a déposé un préavis de grève d’une durée d’un mois sur la table du Ministre de la Justice. Parmi les revendications figurant dans leur cahier de charges, on retrouve quatre points essentiels : l’adoption d’un statut particulier pour les greffiers, le reclassement à titre exceptionnel, la délivrance de cartes professionnelles, et la fourniture de costumes d’audience.
Malgré une invitation de la chancellerie en date du 19 décembre 2024 pour la reprise des discussions sur le statut particulier, les avancées obtenues restent minimes. Pendant deux semaines, les discussions entre le ministère de la Justice et le SYNAGREF ont permis de finaliser une mouture consensuelle du projet de loi portant statut particulier des greffiers, déposé sur la table de la chancellerie le 7 janvier 2025. Cependant, sur les quatre points de revendication, seul le statut particulier a été partiellement traité.
Les décisions des Assemblées Générales tenues dans les principales localités du pays témoignent de la détermination des greffiers : Libreville : prolongation du préavis de grève pour un mois. Franceville : grève. Port-Gentil : grève. Mouila : grève. Tchibanga : grève. Koulamoutou : grève. Oyem : grève. Lambaréné : grève. Makokou : grève.
Cette mobilisation massive reflète l’impatience et l’exaspération des greffiers face à la lenteur des réformes promises.
La décision d’entrer en grève entraîne une paralysie totale du système judiciaire gabonais. Dès ce lundi, les tribunaux et cours resteront fermés, bloquant l’accès à la justice pour les citoyens et retardant la résolution de nombreux dossiers.