L’incendie du stade d’Engong d’Oyem en avril dernier, puis revendiqué par un groupe se présentant comme la Cellule du Grand Nord à travers une vidéo virale sur les réseaux sociaux, est venu un coup de pression à l’ensemble des services de renseignements qui, jusque-là étaient centrées sur la surveillance des opposants et des activistes à l’étranger. Alors que la vidéo revendiquant l’incendie de la loge présidentielle du stade d’Engong circulait depuis plusieurs jours, ce n’est que tardivement que les renseignements généraux ont été au courant de sa diffusion, provoquant l’ire du chef de l’Etat. Plusieurs semaines d’écoute téléphonique, de piratage des comptes whatsapp, de filature, dans les milieux radicaux de l’opposition au Gabon et en France et l’analyse de la vidéo de revendication en faisant appel à des spécialistes ont permis de remonter aux d’identifier plusieurs supects parmi les activistes radicaux proches de l’opposant Jean Ping lors de la présidentielle de 2016.
Des renseignements généraux hors la loi ?
Existe-t-il un lien entre la disparition de l’ex-président de la Ligue estudiantine des droits de l’homme AKH Anatole N,’nang et de son ami Chirac Medzo Ebare dans l’affaire concernant l’incendie du stade d’Engong d’Oyem ? Tout laisse à penser que ces deux personnes sont secrètement gardées par les renseignements généraux. Leurs disparitions, rappellent l’arrestation dans les mêmes conditions, de trois autres personnes interpellées et gardées au secret, soupçonnées des mêmes faits. Parmi elles, Consty Ondo et Geérald Agaya ont été placés en détention préventive.