Nommé à la tête du FGIS lors du Conseil des ministres du 19 décembre 2024, Persis Lionel Essono Ondo a pris officiellement ses fonctions le 26 décembre, succédant ainsi à Stéphane Mbadinga Ditengou. Cette cérémonie d’installation, présidée par le secrétaire général du ministère de l’Économie et des Participations, a été marquée par la présence remarquée de François Ndong Obiang, vice-président de l’Assemblée nationale et ancien président du parti Réappropriation du Gabon, dont la contribution à la chute du régime d’Ali Bongo et son soutien à la candidature unique lors de la présidentielle de 2023 sont bien connus.
Cette nomination semblait être une réussite éclatante pour François Ndong Obiang, qui aurait joué de son influence pour faire accéder son protégé à cette position stratégique. Au moment de son plaidoyer auprès du président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, ignorait-il les nombreuses zones d’ombre qui entouraient le parcours professionnel de son protégé ?
Les critiques suggèrent que le mentor de Persis Lionel Essono Ondo a peut-être choisi de l’envoyer à la “casse-pipe”, à l’instar de ce qu’il avait déjà fait en nommant son protégé à la présidence intérimaire du parti Réagir, dans une sorte de mission commando suicide, au mépris des statuts du parti, un acte qui avait entraîné leur exclusion de cette formation politique.
L’histoire entre François Ndong Obiang et Persis Lionel Essono Ondo ne se limite pas à cette nomination ratée. Persis Lionel Essono Ondo avait contesté, par voie judiciaire, la décision du bureau exécutif de Réagir, à l’époque dirigé par Guy Roger Aurat afin de faire appliquer la décision de sa nomination en tant que président intérimaire du parti. Une affaire qui avait également connu un rebondissement judiciaire avant de se solder par un échec. Le limogeage de Persis Lionel Essono Ondo pourrait bien acter la chute de François Ndong Obiang à la suite de la fin de la transition.