Fondée en 2013, la NGM est une société gabonaise impliquée dans l’extraction de manganèse à Franceville, où elle détient une concession d’une durée de 25 ans, renouvelable, et couvrant une superficie de 835 km².
Si l’entreprise est présentée comme une filiale de la société indienne Coal India Limited, avec un actionnariat minoritaire de l’État gabonais via la Société Équatoriale des Mines, et avec Pankaj Khandelwal comme président-directeur général, en réalité, le propriétaire de cette société n’est autre que Gagan Gupta. Ce dernier a fait fortune au Gabon avant de fonder Arise IIP, Arise IS et Arise P&L, trois branches d’un opérateur et développeur industriel panafricain.
En janvier dernier, la nomination de Pankaj Khandelwal comme président-directeur général, en remplacement de Rana Pratap Singh, relégué au poste de directeur adjoint, est intervenue dans un climat tendu à la suite du coup d’État du 30 août 2023. Un jour avant la rencontre secrète entre le président de la transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, et Gagan Gupta, le 28 décembre 2023, ce dernier a quitté le Gabon sur instruction de son patron. Les mauvais traitements qu’il aurait infligés aux employés gabonais n’ont pas été bien accueillis par les autorités de la transition, et les Services spéciaux de la présidence de la République étaient à sa recherche.
Persona non grata, c’est désormais depuis le Cameroun, où il s’est installé, que Pratap Singh assure le service minimum, avec des séjours à Libreville n’excédant pas dix jours.
Son successeur résiderait en grande partie à Libreville et ne séjournerait guère plus de dix jours à Franceville, au siège de la société, préférant confier les opérations minières à son bras droit, Braj Kishore. Pankaj Khandelwal a été ingénieur chimiste, selon les archives du ministère du Travail en Inde. Il a dirigé quelques petites et moyennes entreprises en Inde, notamment des canaux de distribution, et a construit des appartements pour des sociétés immobilières à Jaipur (Rajasthan). Il n’avait jamais travaillé dans le secteur minier avant la NGM.
A son arrivé, alors que l’exploitation de la mine de Biniomi était épuisée, Pratap Singh aurait tenté de soudoyer l’administration gabonaise qui avait émis des objections pour relancer les activités de la NGM.
Sauf que, selon nos informations, le site de Lafoube serait un fiasco, car il ne répondrait pas aux prévisions projetées lors de son acquisition. Au point que les employés seraient obligés de mentir sur les résultats des analyses des roches, sous la pression de Braj Kishore (nous y reviendrons).
Avec un management désormais approximatif, des difficultés avec son prestataire SETRAG, des investissements lourds dans le cadre de la Convention de Mounana et des négociations qui piétinent avec la COMILOG, quel avenir pour la NGM et ses quelque 281 employés ?
Gagan Gupta s’est enrichi avec Ali Bongo, ils ont eu plusieurs deal ensemble, L’Etat doit privatiser la Gsez et autres.
Un pays de malade c’est à ne rien comprendre ?