Pour la candidate à la présidentielle pour le compte de l’Union nationale et qui a reçu il y a quelques jours le soutien du parti Les Démocrates, le bulletin unique introduit par le Centre Gabonais des Élections relève à jamais-vu. “Le pouvoir nous attribue la paternité du bulletin unique, mais le bulletin unique que nous avons proposé prévoyait pour l’élection présidentielle que l’on mette les photos de tous les candidats à la présidentielle sur un même bulletin de vote. L’électeur devait donc juste cocher le candidat qu’il a choisi. Dans une circonscription, on mettait les photos de tous les candidats à la députation sur un même bulletin de vote, et l’électeur faisait la même opération. L’élection présidentielle et les législatives sont deux élections différentes. L’Assemblée nationale est appelée à contrôler l’action du Gouvernement. Donc, la photo du candidat à la présidentielle ne peut pas figurer sur le même bulletin de vote que celui du candidat à la députation. Ce que le CGE nous propose depuis quelques jours c’est du jamais-vu et ce n’est pas normal.”
Avant d’ajouter : “Tous les Gabonais ne sont pas inscrits dans un parti politique, vous n’êtes pas obligé d’être dans un parti. Mais chaque Gabonais est un citoyen qui a le droit de voter. Et il a le droit de participer au choix du président de la République, il a le droit de choisir son député librement, il en va de même pour le conseiller municipal et le conseiller départemental. Les nouvelles dispositions qu’ils ont prises il y a 4 ou 5 jours sont iniques. Nous ne savons pas où ils sont allés chercher une chose pareille. Nous disons que nous ne pouvons pas l’accepter. Il faut qu’il change, soit on revient à l’ancienne formule, ou bien le CGE accepte notre proposition.”
“Et plus grave encore, j’ai constitué mon dossier comme candidate à la présidentielle de façon individuelle, j’ai payé la caution. Mais seulement, je n’ai plus le droit en qualité de candidate à la présidentielle d’avoir un représentant de mon choix dans le bureau de vote. C’est maintenant le ministre de l’Intérieur qui va désigner à ma place, quelqu’un que je ne connais pas du tout, pour me représenter dans le bureau de vote. Ce n’est pas normal. Et donc nous disons que cette mesure, ils doivent la retirer, à moins de chercher à tout prix les palabres.”, a prévenu Paulette Missambo.
Pour rappel, la Plate-forme Alternance 2023, dont elle est membre avait condamné le 03 août dernier dans un communiqué au sujet du bulletin unique “des manœuvres récurrentes visant les modalités électorales à quelques jours seulement du déroulement des élections.”