L’une des dernières apparitions publiques d’Hervé Patrick Opiangah remonte au 12 janvier dernier, à l’occasion de l’inauguration du siège social de son groupe HPO & Associés, un bâtiment ultra moderne, d’un coup d’investissement de 2,700 milliards de francs CFA. Etaient présents ce jour, plusieurs personnalités du monde des affaires et de la politique : le président de la Fédération des entreprises du Gabon et patron de BGFI Bank, Henri-Claude Oyima, le président du groupe Sogafric, Christian Kerangall, l’ADG de la Comilog, Leod-Paul Batolo, le PCA du Groupe Ceca-Gadis, Michel Essonghé, le DG du quotidien gouvernemental L’Union, Lin Joël Ndembet, ou encore le Vice-premier ministre, Alexandre Barro Chambrier.
Pourtant personnage clé dans la mise en relation entre les putschistes et l’opposition dès les premières heures de la chute du régime d’Ali Bongo, tout semble désormais, opposer Hervé Patrick Opiangah et Brice Clotaire Oligui Nguema.
L’ancien membre du gouvernement conseillé par plusieurs avocats, dont Me Gisèle Eyue Bekale, qui défend également l’ex-première dame, Sylvia Bongo Ondimba, a lancé plusieurs procédures judiciaires visant des membres de l’entourage du président de la transition.
La première plainte contre X concerne l’affaire Webcor. Parmi les accusées, dans le viseur d’Hervé Patrick Opiangah, Diane Moussounda, la directrice de l’Agence judiciaire de l’État, et sœur ainée de la seconde épouse du président de la transition, Anouchka Avome Oligui Nguema.
La seconde plainte concerne Landry Washington et Stéphane Nzeng, deux activistes proches également du président de la transition. Hervé Patrick Opiangah a décidé de les traduire en justice pour injure publique sur les réseaux sociaux, en exhumant l’affaire Capelogate, au cours de laquelle, les deux activistes alors en exil, l’aurait traité de prédateur sexuel et de pédophile.
Si la belle-sœur du président de la transition n’a jamais été inquiété par la justice, les deux activistes, en revanche, ont été frappé d’interdiction de sortie du territoire national par un juge.
Alors que plusieurs partis proches des militaires militent pour un oui au référendum au sujet de l’adoption de la nouvelle constitution, Hervé Patrick Opiangah, président de l’Union pour la démocratie et l’intégration sociale, et désormais à la tête de Vision 2025, une coalition de plus de 30 formations politiques ne s’est pas encore prononcé.
Brice Clotaire Oligui Nguema et Hervé Patrick Opiangah sont-ils véritablement en conflit ? S’il est difficile de répondre par l’affirmation à cette question, l’article publié par le quotidien pro-gouvernemntale L’Union, le 11 août, « Hervé Patrick Opiangah, don quichotte ou véritable avenger ?», ne laisse pas de doute sur le supposé conflit qui l’oppose au président de la transition.