Dès la veille, le parti avait déjà clarifié sa position en annonçant qu’“aucun des candidats ne présentait un projet de société en phase avec les idéaux du parti”. Ainsi, Réagir avait pris la décision de rester neutre, laissant à ses militants “la liberté de choisir leur candidat” tout en interdisant formellement “toute campagne ouverte en faveur d’un autre candidat” et “interdisant aux membres du parti de se présenter dans des meetings électoraux avec les symboles ou l’effigie du mouvement Réagir”.
Lors de son intervention, Michel Ongoundou Loundah a vivement contesté la légitimité du rejet de sa candidature, affirmant que “le droit a été écarté, la vérité déformée, et la justice instrumentalisée”. Selon lui, sa candidature, pourtant régulièrement déposée, a été contestée sur une base abusive, exploitant l’article 87 du Code électoral de manière détournée. “Ce n’est pas un électeur, mais une structure illégitime — la branche usurpatrice du parti Réagir — qui a porté cette opposition”, a-t-il dénoncé, pointant du doigt une décision de la Cour constitutionnelle guidée par des intérêts politiques plutôt que par le droit.
“Le rejet de ma candidature n’a pas seulement écarté un homme. Il a révélé un système. Un système qui redoute la contradiction, qui fait résolument obstacle au changement, et qui falsifie les règles pour se maintenir au pouvoir”, a-t-il asséné, avant d’établir un parallèle direct avec les régimes d’Omar et Ali Bongo Ondimba.
Interrogé par la presse sur l’exclusion de la branche dissidente du parti Réagir, il a réaffirmé : “Ils ont été exclus depuis le 11 novembre 2024” et ce “pour falsification des cachets”. Il a ensuite posé une question rhétorique : “Mais comme vous voyez qui utilise cette frange ?” avant de conclure : “C’est une association de falsificateurs, parce qu’entre ceux qui falsifient le cachet de Réagir et ceux qui ont falsifié ou bénéficié de la signature d’Ali Bongo, il y a une cohérence”.
Quant à la position du parti dans cette élection, il a tenu à rappeler : “Notre parti a tenu un Conseil national, au cours duquel il a été décidé une position claire. Nous ne prenons pas parti de tel ou tel candidat”.
Face à ces accusations et prises de position, l’avenir politique de Réagir reste incertain, mais son président a appelé à la mobilisation : “Ne baissez pas les bras. Engagez-vous ! Résistez à l’injustice ! Refusez la peur et la résignation !”.
Dans un climat électoral tendu, ces déclarations marquent un nouvel épisode dans le débat politique et interrogent sur la transparence et l’équité du scrutin à venir.