Hasard du calendrier, l’affaire des biens mal acquis resurgit alors que Libreville et Paris sont divisées sur la question des sanctions à imposer à la Russie, suite à l’invasion de l’Ukraine. Ali Bongo paierait-il sa trop grande liberté diplomatique par rapport à son allié historique la France sur les questions internationales ?
Suspendue du Conseil des droits de l’homme le jeudi 07 avril 2022, après le vote de l’Assemblée générale de l’ONU par 93 pour, 58 abstentions, et 24 pays qui ont voté contre, la Russie avait obtenu le soutien du Gabon contre son exclusion de l’instance onusienne.
Le 01 avril 2022, le Gabon s’était également abstenu de voter une résolution des droits de l’homme contre Minsk – allié indéfectible de la Russie et dont le pays sert de base arrière au Kremlin, pour envahir l’Ukraine – afin de procéder à un examen approfondi de toutes les violations présumées des droits de l’homme commises en Biélorussie depuis le 1er mai 2020 jeudi 07 avril 2022.
L’ouverture d’un nouveau feuilleton politico-judiciaire dans l’affaire des biens mal acquis pourrait-être une des nombreuses conséquences avenir résultant de la position du Gabon sur la crise en Ukraine à l’encontre des intérêts des Occidentaux et des États-Unis suggère un spécialiste des relations entre Libreville et Paris.