l’utilisation de l’enveloppe accolée, déjà complexe, génère trop de votes nuls et rallonge l’acte de vote et le temps du dépouillement”, avant de faire observer que la partie “poubelle” de cette enveloppe réservée aux bulletins des candidats que l’on n’a pas choisis “est étroite et ne peut contenir plus de 10 bulletins de vote”, a justifié Michel Stéphane Bonda.
Alors que l’opposition accuse le Gouvernement d’être l’auteur de cette modification du code électoral, le président du CGE en assume la paternité : “Pour l’organisation des élections générales d’août 2023, le Centre gabonais des élections a suggéré l’utilisation d’une enveloppe électorale ordinaire, avec pour seule ouverture, la partie vote, le reste des bulletins de vote non choisis sera placé dans le carton poubelle prévu dans l’isoloir», a déclaré Michel Stéphane Bonda selon un mémorandum transmis au Gouvernement pour compétence, le 7 juillet dernier.
Au sujet de la représentation des candidats Michel Stéphane Bonda est aussi clair : “l’épreuve des faits, l’exiguïté de la salle de vote occasionne un engorgement de celle-ci caractérisée par un nombre pléthorique de représentants de candidats”. Le CGE a recommandé au Gouvernement, qui a validé que les listes ou les candidats aux élections d’août prochain soient représentés dans le bureau de vote par trois électeurs désignés à parité par les partis ou groupement de partis politiques légalement reconnus de la majorité, l’opposition et les indépendants.
A propos de l’authentification des bulletins de vote, Michel Stéphane Bonda recommande également sa suppression : “Pour une économie du temps matériel et pour prévenir, d’une part, les mécontentements des électeurs nés de cette opération d’authentification des bulletins de vote, et d’autre part, les éventuelles manipulations susceptibles de conduire à l’annulation du vote des électeurs, nous avons préconisé la suppression de cette opération qui ralentit considérablement l’accès rapide des électeurs dans le bureau de vote. Par ailleurs, la complexité de l’organisation des élections générales entraînera indubitablement les conséquences sur les délais impartis par la loi, aux opérations de vote qui doivent s’effectuer de 7h00 à 18h00, si de nouvelles dispositions ne sont pas prises”
Pour rappel, conformément aux dispositions de l’article 14a du Code électoral le CGE peut proposer des recommandations à l’Exécutif pour contribuer à l’amélioration de l’organisation des élections au Gabon.
Pour contester ces modifications, l’opposition a déposé une requête pour annulation auprès de la Cour constitutionnelle ce lundi 17 juillet également.