Des inquiétudes sur la gestion électorale
Adoptée le dimanche 5 janvier, cette loi prévoit la création de deux nouvelles entités pour encadrer l’organisation des élections : la Commission nationale d’organisation et de coordination des élections ou du référendum et l’Autorité de contrôle et de supervision des élections et du référendum (ACSE). La première, placée sous l’autorité du ministère de l’Intérieur, sera responsable de la coordination des opérations électorales, tandis que la seconde, décrite comme une institution indépendante et non permanente, aura pour mission de superviser et contrôler ces opérations.
Ces dispositions inquiètent la Cour constitutionnelle, qui craint des conflits de compétences avec son propre rôle d’arbitrage des processus électoraux. La convocation par la Cour des ministres de l’Intérieur, des Relations avec les institutions, ainsi que du secrétaire général du gouvernement, témoigne de l’ampleur des préoccupations liées à ces nouvelles réformes.
Un réassurance gouvernementale
Face à ces inquiétudes, les membres du gouvernement, menés par le ministre de l’Intérieur Hermann Immongault, ont cherché à apaiser les tensions. Ils ont affirmé que les missions de chaque entité seront clairement définies pour éviter tout chevauchement de compétences. « Chaque structure aura un rôle spécifique, sans risque d’empiéter sur les prérogatives des autres, y compris celles de la Cour constitutionnelle », a expliqué le ministre.
Reconnaissant que certaines dispositions du projet de loi pourraient prêter à confusion, Hermann Immongault a assuré que des ajustements seront apportés, notamment lors de l’examen du texte par le Parlement. « Au terme des explications fournies, je crois que toutes les incompréhensions ont été levées », a-t-il déclaré.
Des enjeux cruciaux pour la crédibilité électorale
Ce projet de loi soulève des questions sur l’articulation entre les différents organes impliqués dans le processus électoral, un enjeu décisif pour la crédibilité des prochaines élections. Pour l’heure, la création de l’ACSE, présentée comme une entité indépendante, est perçue comme une tentative de renforcer la transparence électorale. Cependant, son interaction avec la Commission d’organisation, placée sous la tutelle directe du ministère de l’Intérieur, reste un point sensible.