Présenté et soutenu par le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, ainsi que par la ministre de la Réforme des Institutions, Murielle Minkoué-Mintsa, le projet de loi a été minutieusement examiné par les députés, avec plusieurs amendements visant à améliorer le cadre électoral et à garantir des élections plus justes. Parmi les propositions les plus marquantes, Immongault a suggéré de réduire le délai de mise en place de l’Autorité de contrôle et de supervision des élections (ACSE), passant de trois à un mois, afin d’assurer une réactivité accrue. Il a également proposé de réduire le délai de traitement des contentieux relatifs aux candidatures de sept jours à 72 heures, et d’augmenter les sanctions liées à l’éligibilité pour garantir une meilleure indépendance de la juridiction financière.
Jean François Ndongou, président de l’Assemblée nationale, a également insisté sur le respect des normes en matière de présentation des candidatures, soulignant qu’aucun membre d’un parti politique reconnu ne pourrait se présenter sous l’étiquette d’un autre parti ou comme candidat indépendant sans avoir démissionné entre quatre et douze mois avant le scrutin.
Dans un autre registre, les députés ont voté pour une augmentation du nombre de sénateurs, passant de 52 à 60, afin de garantir une meilleure représentativité des territoires.
Ce projet de loi organique, une fois validé par le Sénat, pourrait donc être promulgué par le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, et marquer ainsi une avancée significative vers des élections plus transparentes et un avenir politique apaisé pour le Gabon.
Cette révision du Code électoral intervient dans un contexte où le pays, après plusieurs mois de transition, se prépare à organiser la prochaine élection présidentielle. De nombreux observateurs estiment que ce texte pourrait être un facteur clé pour l’issue d’un scrutin équitable, bien qu’il reste à voir si l’Assemblée nationale et le Sénat parviendront à une adoption définitive dans les délais envisagés.