Selon une source haut placée au ministère gabonais de la Mer, fait savoir Gabonreview, l’attaque s’est produite aux alentours de 21 heures. Des pirates ont réussi à monter à bord du navire et ont enlevé trois membres d’équipage, tous de nationalité sénégalaise : le capitaine, le mécanicien et un matelot.
La Marine nationale a immédiatement réagi en déployant deux patrouilleurs stationnés au port Môle de Libreville. L’un d’eux a été rapidement appareillé pour lancer une opération de recherche, tandis que le chalutier Amerger 7 a été escorté vers son port d’attache à Port-Gentil.
Cette attaque soulève des questions sur l’efficacité du dispositif sécuritaire maritime gabonais, malgré les efforts de modernisation entrepris par le gouvernement de transition. Ces dernières années, la présidence a renforcé les moyens de la Garde républicaine (GR), de la Direction Générale de la Documentation et de l’Immigration (DGDI) et de la Marine nationale avec des embarcations rapides destinées à surveiller les zones sensibles.
Cependant, l’incident met en évidence la vulnérabilité persistante de certaines zones stratégiques, notamment l’estuaire du Komo et la baie de la Mondah, régulièrement ciblées par des actes de piraterie. L’efficacité des patrouilles maritimes dans ces zones critiques reste une préoccupation majeure.
Les recherches sont toujours en cours pour retrouver les trois marins enlevés. Le gouvernement n’a pour l’instant fourni aucune information sur l’identité des assaillants ni sur d’éventuelles revendications.
Cette nouvelle attaque de pirates rappelle celle survenue dans la nuit du samedi 21 au dimanche 22 décembre 2019, où cinq navires avaient été attaqués par des pirates étrangers, entraînant la mort du commandant Aymar Mboumba Mbina.