C’est un document qui a fuité sur la toile. Il s’agit de la proposition d’une liste de quatre-vingt-treize personnes devant faire partie de la délégation présidentielle à New York, qui accompagne le général Oligui Nguema, et proposée par le secrétariat général de la présidence de la République par l’entremise du département protocole d’Etat.
Ce n’est pas du jamais-vu, c’est même du déjà-vu. Son prédécesseur, Ali Bongo Ondimba, qu’il a renversé par un coup d’Etat à la suite d’une fraude électorale, et qui était critiqué entres autres, pour ses voyages dispendieux, n’hésitait pas à voyager lui aussi avec une pléthore de collaborateurs et autres. On a beau donc changé de régime, les vielles habitudes ont la peau dure…
Accompagné de la première dame, Zita Oligui Nguema, le président de la transition, a officiellement embarqué pour New York, avec neuf ministres, treize membres du cabinet présidentiel, quinze membres du cabinet de la première dame, le représentant permanent du Gabon auprès des Nations unies, Ghislain Ondias Okouma, du trésor payeur général, directeur général de comptabilité et directeur général de la comptabilité publique et du trésor, Luther Steeven Abouna, six membres du protocole d’Etat, un interprète et neuf membres du département communication présidentielle.
La liste pourrait-être ici plus longue, et donner le tournis, si on prenait également en compte la liste non-officielle, qui accompagne souvent le numéro un gabonais, composée habituellement des membres de la famille et de courtisans.
Combien ce qu’il est convenu d’appeler ici un tourisme diplomatique coûte-il au contribuable ? Selon plusieurs sources, en zone Amérique, les frais de mission pour les membres de la délégation présidentielle sont fixés à deux cent cinquante mille FCFA. Avec déjà plus de 14 voyages internationaux au tableau du nouveau locataire du palais Rénovation, depuis son coup d’Etat du 30 août 2023. Nous préférons vous laisser le soin de faire vous-même vos calculs.
S’il parait peu probable, que des voix s’élèvent parmi les parlementaires (sans doute trop occupés à examiner le projet de constitution issus du dialogue inclusif) ou à la Cour des comptes pour exiger un encadrement des dépenses liées au voyage du chef de l’Etat actuel, ou futur. Il n’empêche qu’à l’heure où il est désormais question d’orthodoxie financière, après la gabegie financière posée par le précédent régime, des lois encadrant les déplacements du locataire du palais Rénovation, et de ses collaborateurs devraient s’imposer pour éviter des dérapages.
Les hommes ont changé, le système est resté. Le roi est mort vive le roi !
Des hors la loi ces gens là, merde ?
Très bien continuez c’est votre pays !
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