En octobre dernier, son nom avait déjà abondamment été cité à côté de Noureddin Bongo Valentin, Ismaël Oceni Ossa, Léa Bongo Valentin ou encore de Brice Laccruche Alihanga, dans l’accaparement des hôtels le Méridien Ré-Ndama et le Radisson Blu Okoume Palace Hôtel à hauteur de 26 milliards de FCFA, alors propriétés de l’Etat gabonais.
Maixent Accrombessi est à nouveau pointé du doigt dans la spoliation de l’hôtel Onomo de Libreville construit avec les moyens de l’Etat en 2011 à hauteur de 6 milliards de FCFA, en collaboration avec la marque hôtelière Onomo, en prélude à la coupe d’Afrique des Nations que le Gabon devait abriter l’année suivante. Selon une formule très répandue au Gabon, durant le régime des Bongo, Maixent Accrombessi aurait fait ériger l’hôtel sur un terrain lui appartenant au nom d’une de ses nombreuses sociétés civiles immobilières avant d’en devenir propriétaire.
L’état gabonais a été spolié de l’#hôtel Onomo qui est une #propriété de Maixent Accrombessi #Libreville #Gabon #Insolite pic.twitter.com/PizikMqy4f
— MPAGM (@Mpagm2014) November 23, 2023
Ainsi non seulement en plus d’être le propriétaire de l’hôtel Onomo de Libreville, depuis le lancement de cette structure hôtelière haut de gamme, il perçoit à la place de l’Etat gabonais les loyers versés par le groupe Onomo international appartenant au groupe Batipart. Une situation que le ministre du Tourisme a voulu tirer au clair en faisant une visite d’inspection dans ledit établissement le 23 novembre. Après constat ce dernier a annoncé avoir saisi la justice pour faire la lumière sur cette affaire.
Maixent Accrombessi bientôt inquiété par la justice gabonaise ?
L’ancien directeur de cabinet du président déchu Ali Bongo même après son départ du Palais Rénovation en 2016, alors que son nom a été régulièrement épinglé dans des affaires de détournements de deniers publics et des affaires de mœurs, il n’a jamais été inquiété par la justice gabonaise jouissant de la protégé celui qui était considéré comme le bras droit d’Ali Bongo. Interpellé en 2015 à l’aéroport de Roissy alors qu’il allait prendre un avion pour Libreville il avait été placé en garde à vue pour corruption d’agent public étranger, avant d’être libéré sous la pression de Libreville qui lui avait délivré un ordre de mission antidaté.
Avec le départ d’Ali Bongo le 30 août dernier à la suite du coup d’Etat militaire, il semble que Maixent Accrombessi soit désormais persona non grata à Libreville en étant désormais dans le viseur de la justice gabonaise. Victime d’une attaque cardio-vasculaire en 2016, ce dernier réside désormais au Bénin son pays d’origine.