Les nouvelles autorités de la transition ont-ils l’intention de s’accrocher au pouvoir quitte à reproduire les mêmes erreurs que le régime déchu d’Ali Bongo Ondimba, chassé du pouvoir par les forces de défense et de sécurité l’an dernier ?
Alors que le Palais Rénovation a écarté la question des violences post-électorale et celle du rôle de l’armée dans le système démocratique, il « parait difficile, d’aboutir à l’avènement d’un « Gabon digne d’envie » et à l’organisation « des élections libres et transparentes », a déclaré Minlama Mintogo dans un communiqué paru le 04 avril.
Le Gabon ne peut aller de l’avant sans préalablement «Dessiner les contours d’une Commission Vérité, Justice, Pardon et Réconciliation chargée de solder notre lourd passif d’injustice, de violence, d’exclusion, de peurs, d’abus et d’indemniser les victimes », a-t-il souligné.
L’ancien candidat à la présidentielle de 2016, appelle alors les organisateurs du dialogue national à « Définir de façon objective et courageuse le rôle des forces défense et de sécurité dans notre dispositif Démocratique. »
Pour Minlama Mintogo, en l’absence de l’élucidation de ces deux questions, le dialogue national en cours ne sera qu’un énième monologue. « J’invite les organisateurs de ce dialogue à réfléchir sur ces deux aspects au risque d’organiser un dialogue de plus. », a-t-il conclu.