En « dehors des militaires, la quasi-totalité des délégués nommés sont des acteurs politiques connus et originaires de leur zone d’exercice. », ce qui signifie que « les différents délégués spéciaux sont des potentiels candidats aux prochaines élections locales sur les circonscriptions qu’ils sont appelés à assurer l’administration. », fait savoir Minlama Mintogo.
A cet effet, « Cette posture leur confère un avantage certain sur les autres candidats. La possibilité, pour les délégués en fonction, d’utiliser les ressources publiques à des fins personnelles, électoralistes et politiques, nous parait inévitable. Les dés risquent d’être pipés d’avance. », dénonce-t-il.
Selon Minlama Mintogo, pour « des questions d’équité, d’égalité et d’éthique, et pour permettre à tous les candidats de participer à cette élection sur le même pied d’égalité, nous demandons au CTRI de dépolitiser les délégations spéciales, après le dialogue, en y excluant les acteurs politiques et en confiant la gestion des collectivités locales exclusivement aux forces de défense et de sécurité dont la vocation n’est pas de prendre part aux élections. »
« La restauration des institutions passe aussi et surtout par l’organisation des élections justes, honnêtes, démocratiques et équitables. La réussite de la Transition en cours est à ce prix. », a-t-il conclu.