Au lendemain de sa nomination au poste de Premier ministre le 9 janvier dernier, Alain-Claude Bilie-By-Nze découvre au réveil à son domicile que l’ensemble du personnel de sa garde rapprochée a été remplacé. Ses nombreuses demandes pour nommer des proches parmi sa sécurité sont restées lettre morte.
plusieurs nominations en Conseil des ministres se feraient sans son accord préalable
Alors qu’il a hérité à sa nomination d’une économie où tous les voyants sont en bernes – dernier rapport de la Direction générale de l’Economie et de la Politique fiscale – les nominations des membres de son cabinet sont toujours en attentes de validation du côté du Palais Rénovation. Ces nominations feraient l’objet d’un blocage. De même que plusieurs nominations en Conseil des ministres se feraient sans son accord préalable.
Lors de la clôture des “Assises nationales contre la vie chère” quand il déclenche un tollé en pointant du doigt le train de vie des gabonais parmi les causes de la hausse de la pauvreté, acculé par l’opposition et l’opinion publique, aucun membre du gouvernement ne montera au créneau pour défendre ses propos en signe de solidarité.
tous font bien comprendre que leur seul patron, c’est Ali Bongo et non Bilie-By-Nze
Du côté du palais présidentiel, sa marge de manœuvres est également limitée, car s’il a été nommé Premier ministre par Ali Bongo Ondimba, il n’a cependant pas forcément ses entrées à la présidence où plusieurs conseillers du Président de la République se méfient de lui. En interne, en partant du Parti Démocratique Gabonais, du gouvernement à la Présidence de la République, tous font bien comprendre que leur seul patron, c’est Ali Bongo et non Bilie-By-Nze.
Soupçonné de nourrir un destin présidentiel, parviendra-t-il à survivre politiquement, alors qu’Ali Bongo s’apprête à effectuer sans doute son dernier mandat s’il est élu en août prochain, quand va débuter la lutte pour la succession ?