La transition gabonaise vient de franchir un nouveau palier avec la publication de la composition de la liste des députés et des sénateurs des deux chambres. Sauf que le PDG que beaucoup d’observateurs croyaient affaiblit opère un retour en force en obtenant le plus grand nombre de siège à l’Assemblée nationale et une confortable place de choix au Sénat.
Si on ne peut pas affirmer avec preuve, que le PDG a toujours remporté la majorité des sièges au Parlement par la fraude, une chose est sûre, malgré la modification du code électoral en sa faveur notamment avec le bulletin de vote unique et le bourrage des urnes, l’ex parti présidentiel a perdu les législatives du 26 août 2023. Le 30 août dernier, le président du Centre gabonais des élections, Michel Stéphane Bonda a inversé les résultats des élections. Ali Bongo a en réalité obtenu que 30% des voix. Or, selon le principe du bulletin unique adopté par le gouvernement d’Alain-Claude Bilie-By-Nze, une personne qui votait pour le président sortant Ali Bongo était condamnée à voter pour le député sur la circonscription du siège sur lequel le président sortant se présente.
Selon la composition du Parlement, le PDG compte 32 sièges contre 27 pour les autres formations politiques, 8 indépendants, 25 de la société civile et 6 pour les forces de défenses et de sécurité à l’Assemblée nationale. Au Sénat, la présence de l’ex parti présidentiel est moins dominante, sur les 70 sièges, le PDG récolte 16 postes.