L’actuel ministre de la Jeunesse et des Sports, Franck Nguema élu député au second tour des législatives de 2018 pour le compte du 2ème arrondissement de la commune d’Akanda a été désigné, le 21 juin passé, membre du Bureau politique du PDG dans l’Estuaire. La nomination de Franck Nguema en qualité de membre du Bureau politique du parti au pouvoir signifie que ce dernier est désormais membre officiel de cette formation politique, en plein exercice de son mandat d’indépendant. Ce qui selon la loi, entraîne de facto l’annulation de son élection en qualité d’élu indépendant et à la tenue d’une nouvelle élection.
En effet, “Tout élu en qualité d’indépendant ou tout élu devenu indépendant à la suite de la dissolution du parti qui a présenté sa candidature ne peut, pendant la durée du mandat, adhérer à un parti politique légalement reconnu sous peine d’annulation de son élection.”, selon l’ordonnance n° 5/2002 du 14 août 2002, portant modification de certaines dispositions de la loi n° 7/96 du 12 mars 1996 modifiée par la loi n° 10/98 du 10 juillet 1998 portant dispositions communes à toutes les élections politique.
S’agit-il d’un coup de force ou d’une simple maladresse de la part de Franck Nguema et du Parti Démocratique Gabonais ? Dans tous les cas, nul n’étant censé ignorer la loi, les regards sont désormais tournés vers le ministère de l’Intérieur dirigé par Lambert Noël Matha, qui devrait normalement rapidement trancher sur cette question en appelant les électeurs du 2ème arrondissement de la commune d’Akanda à élire un nouveau député.
Sauf à prêter le flanc à l’opposition qui accuse régulièrement Ali Bongo Ondimba et le PDG de violer la Constitution pour se maintenir au pouvoir.