Au cours de cette même réunion, Mounguengui s’est également vu confier la présidence de la Commission d’organisation du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN). Ces nominations résultent d’un processus d’évaluation des candidatures basé sur l’expérience, les résultats et la vision pour le développement du football africain, selon les informations communiquées par l’instance.
Cette promotion au sein de la CAF survient environ trois ans après une période marquée par des tensions judiciaires pour le dirigeant. En effet, peu après sa réélection à la présidence de la FEGAFOOT en avril 2022 face à Jérôme Efong Nzolo, une élection qui se serait déroulée dans un contexte où le régime d’Ali Bongo aurait apporté son soutien à son adversaire, Mounguengui avait été convoqué le 21 avril 2022 par la Direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire (DGCISM), connue sous le nom de B2.
Cette convocation faisait suite aux révélations du quotidien britannique The Guardian en décembre 2021 concernant des accusations d’abus sexuels sur de jeunes footballeurs au Gabon. Placé en garde à vue, il avait ensuite été mis en examen pour « non-dénonciation de crimes de pédophilie » et incarcéré à la prison centrale de Libreville. Il a bénéficié d’une mise en liberté provisoire environ six mois plus tard.
La double désignation actuelle de Mounguengui à la CAF représente une première pour le Gabon, aucun ressortissant du pays n’ayant occupé auparavant un poste de vice-président au sein de la confédération. Elle est interprétée par certains observateurs comme une reconnaissance du parcours du dirigeant et de l’influence du Gabon dans les instances du football africain.