S’il a été question de coopération bilatérale, de lutte contre le changement climatique au cours de la rencontre entre Oligui Nguema et Emmanuel Macron, il a surtout été question de la transition en cours au Gabon. Selon les médias d’Etat, le numéro un gabonais a exposé le chronogramme de la transition, notamment le référendum qui devrait permettre de valider la nouvelle Constitution et un retour à un régime civil.
Isolée diplomatiquement depuis le coup d’Etat, le retour à un régime civil avec la tenue d’une élection présidentielle, théoriquement en août 2024, devrait permettre à Libreville de regagner la scène internationale. Si la France n’a jamais ouvertement condamné l’arrivée au pouvoir des putschistes, elle a toujours manœuvré en coulisse pour faire pression sur la junte pour la mise œuvre d’un calendrier précis pour un retour normal à un régime démocratique.
Oligui Nguema et Emmanuel Macron ont également abordé le sort du président déchu, Ali Bongo. Le président de la Transition a rassuré son homologue sur la liberté de mouvement dont bénéficie son prédécesseur. Comme il avait déjà annoncé en septembre dernier, Ali Bongo jouit de tous ses droits, notamment de son statut d’ancien chef d’Etat et d’aller-et-venir sur l’ensemble du territoire national et à l’étranger.