Placé en détention préventive pour non dénonciation dans le scandale de pédocriminalité qui secoue le sport gabonais, et sans doute dans l’attente de son jugement, Pierre-Alain Mounguengui réélu président de la Fegafoot pourrait voir son troisième mandat remis en cause en cas de vacance constatée par le bureau exécutif.
Car, selon les textes de la Fegafoot, l’article 36 de l’alinéa 2, la vacance de la présidence est constatée par le bureau exécutif, lorsque le président est dans l’incapacité d’assister à douze séances consécutives du bureau exécutif. Cependant, l’article 36 alinéa 3 encadre la vacance, car celle-ci n’est prononcée qu’en cas de démission ou de décès.
Et comme le stipule l’article 36 alinéa 5, c’est désormais Robert Mangollo Mvoulou qui assume l’intérim de Pierre-Alain Mounguengui. Dans un délai de soixante jours, il pourrait avoir la lourde responsabilité de constater la vacance et enclencher une nouvelle élection. En effet, dans les semaines avenir, Pierre-Alain Mounguengui pourrait voir sa détention préventive prolonger de plusieurs mois, voir un an ou plus, par le juge d’instruction dans les conditions et motifs prévus par le code de la procédure pénale.
Un situation qui va rebattre les cartes à la course à la présidence de la Fegafoot. En cas de la tenue d’une nouvelle élection, si Jérôme Efong Nzolo, fait figure de favori en l’absence de Pierre-Alain Mounguengui, plusieurs autres candidats crédibles pourraient émerger.