Visiblement ému par cette mobilisation, l’ancien haut cadre a tenu à exprimer sa gratitude envers les autorités françaises pour leur soutien tout au long de son exil, y compris envers sa famille. Toutefois, c’est surtout envers les nouvelles autorités gabonaises qu’il a manifesté sa reconnaissance, saluant le travail du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI). Pour lui, l’intervention des militaires a permis de libérer le pays d’un régime qu’il qualifie de “despotique, totalitaire et absolutiste”.
Dans ce contexte, Alfred Nguia Banda n’a pas caché son soutien à l’actuel chef de la transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema. Il a publiquement appelé ce dernier à briguer la magistrature suprême : “Je demande, avec tout le respect possible, que le président de la transition présente sa candidature à la présidence de la République.”
Si son retour au pays a pris plus de temps que celui d’autres compatriotes exilés, Alfred Nguia Banda explique ce retard par les démarches administratives liées à son statut de réfugié politique en France. Désormais installé à Libreville, il entend s’impliquer pleinement aux côtés des nouvelles autorités.
Son engagement pourrait aller encore plus loin si le général Oligui Nguema se porte candidat à l’élection présidentielle du 12 avril prochain. “Je souhaite vivement que le chef de l’État présente sa candidature. Si cela se produit, je m’investirai personnellement dans sa campagne électorale avec un programme clair et structurant”, a déclaré le docteur en droit, spécialiste en histoire des idées politiques et en sociologie politique.
Affirmant sa volonté de prendre ses responsabilités dans cette nouvelle dynamique politique, Alfred Nguia Banda a conclu son intervention par une déclaration sans équivoque : “Je m’engage résolument et entièrement aux côtés du président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, et sur cela, il n’y a pas de doute à avoir.”
Avec ce retour marquant, l’ancien exilé semble vouloir jouer un rôle actif dans l’avenir politique du Gabon, notamment en accompagnant la transition vers l’échéance électorale d’avril prochain.