En effet, au cours du Conseil des ministres du 1er février 2022, sur proposition du ministre des Transports, de l’Équipement, des Infrastructures et de l’Habitat, Léon Armel BOUNDA BALONZI, l’Exécutif a marqué son accord au projet de décret portant sur la création des zones de servitudes au voisinage des sites naturels et des ouvrages de collecte, de stockage et d’écoulement des eaux pluviales.
Ce projet de décret viserait à encadrer les conditions de protection des zones de servitudes au voisinage des sites naturels et des ouvrages de collecte, de stockage et d’écoulement des eaux pluviales.
L’Exécutif poursuit en expliquant que ce projet de décret viendra également combler un vide juridique existant sur la délimitation et la préservation de ces zones de servitudes, ainsi que les sanctions encourues en cas de dégradation desdits ouvrages ou d’installations anarchiques des riverains.
Pourtant passé inaperçu aux yeux de l’opinion, ce décret s’il est adopté par le Parlement pourrait annoncer des grands bouleversements démographiques à travers des déguerpissements, voir des expropriations à Libreville et à l’intérieur du pays.
En effet, désormais tous riverains violant les délimitations des zones de servitudes ou qui seraient auteurs de dégradation des sites naturels et des ouvrages de collecte de stockage et d’écoulement des eaux pluviales s’exposeraient à des sanctions, voire à une expropriation de la part de l’Etat.
Allons-nous assister dans le futur à un déguerpissement des populations riveraines de Bikele-rail voisines avec le chemin de fer ou des habitants d’Ondogho ayant construit en dessous des câbles à hautes tensions, ou encore à l’expropriation des commerçants du nouveau Boulbès près du canal d’eau derrière Gabon télévision ? Les exemples sont légions et les craintes pourraient être légitimes face aux constructions anarchiques des populations et à l’absence d’un plan d’urbanisme de l’État.