C’est Noël Bertrand Boundzanga qui a été désigné comme président de la commission politique. Un domaine où il devrait exceller. Ecrivain, titulaire d’un doctorat en littérature comparée et civilisations francophones de l’Université Paris-Est, il s’est fait connaître du public à travers ses tribunes critiques à l’endroit du régime déchu d’Ali Bongo dont il dénonçait la gestion. A travers un diagnostic de la situation institutionnelle du pays, il a la mission de poser les grands principes de l’organisation d’un nouvel Etat : souverainisme, séparation des pouvoirs, découpage électorale, pluralisme, droit de l’homme, liberté de la presse…
La commission économique est dirigée par Gabriel Zomo Yebe. Professeur à l’Université Omar Bongo où il enseigne l’économie internationale et les systèmes de sécurité sociale, cet ancien doyen de la Faculté des sciences économiques de la même université, auteur de l’ouvrage « Comprendre la crise économique gabonaise », paru en 2000 a devant lui un immense chantier : nouveau modèle économique, assainissement des finances publiques, problématique de l’emploi, infrastructures, souveraineté alimentaire et enjeux environnementales.
Quant à la dernière commission, traitant des questions sociales, elle est présidée par Elza Bivigou, la première femme cardiologue au Gabon. Nommée en conseil des ministres du 23 février dernier, directeur général adjoint du Centre hospitalier universitaire de Libreville, elle chapeautera les thématiques en rapport avec la formation, le bien-être social, le patrimoine culturel et valeurs, la jeunesse et le sport. Elle sera très attendue sur la question du maintien ou non de la dépénalisation de l’homosexualité au Gabon.