Hier, lundi 21 octobre 2024, a marqué le début d’une vaste campagne gratuite de chirurgie gynécologique au Centre Hospitalier Régional d’Oyem (CHRO). Cette initiative, menée par la Faculté de Médecine de l’Université des Sciences de la Santé d’Owendo, s’inscrit dans le cadre de la Responsabilité Sociétale de la Faculté de Médecine (RSFM). Elle vise à répondre à l’inaction et aux dysfonctionnements observés par les patients dans les hôpitaux publics, dont le CHRO. Ce projet ambitieux est porté par le Professeur Jean-François MEYE, spécialiste en gynécologie-obstétrique et enseignant en université, originaire d’Oyem. Son objectif principal est de valoriser l’hôpital public en offrant des soins gratuits aux populations vulnérables de la région.
Avant le lancement officiel, une délégation a été reçue par le Préfet du département du Woleu, Brice Arcadius MOUSSIROU, afin de respecter les protocoles administratifs.
Pour cette première phase, une trentaine de femmes, préalablement identifiées et prises en charge la semaine précédente, bénéficieront d’interventions chirurgicales gratuites. Les principales pathologies concernent les kystes, les fibromes et les abcès mammaires.
Le Professeur Jean-François MEYE a expliqué l’objectif de cette initiative humanitaire et sociale : “Cette action s’inscrit dans le cadre de la responsabilité sociétale de la faculté de médecine. Nous, universitaires, sommes sensibles aux souffrances et aux appels à l ‘aide des populations, et c’est dans cet esprit que nous agissons.”
Ce projet est destiné à se pérenniser et à s’étendre à d’autres localités et provinces, à condition qu’il reçoive le soutien nécessaire des ressources locales, notamment des cadres provinciaux. La question centrale est de savoir comment valoriser notre hôpital public de référence, le CHR d’Oyem. L’objectif ultime est de faire de cet hôpital, malgré ses ressources limitées, un établissement capable de fournir des soins de qualité aux populations. Le Professeur MEYE a ajouté : “L’État ne peut pas, à lui seul, couvrir tous les besoins. Nous appelons donc à la solidarité de tous les habitants de la province pour moderniser notre hôpital.”
Enfin, il a rappelé l’importance de rassembler toutes les bonnes volontés pour sauver des vies au nom de la solidarité communautaire : “Un hôpital est un lieu de service. Vous pouvez construire de beaux bâtiments et avoir du personnel qualifié, mais sans les moyens de fonctionner, cela ne sert à rien. Nous devons créer un environnement favorable à des soins optimaux pour nos patients, qui sont souvent nos proches Cela inclut le renouvellement des médicaments et des équipements. nous espérons obtenir l’adhésion des cadres de notre province.”
Cette campagne symbolise un espoir de renouveau pour l’hôpital public et pour les populations locales, appelant à une mobilisation collective pour améliorer les infrastructures de santé.