Les relations entre le SYNAMAG et le ministre de la Justice, Paul-Marie Gondjout, n’ont jamais été des plus cordiaux. Lors du lancement de leur grève en janvier, les magistrats avaient exigé la destitution du ministre, l’accusant d’inertie dans la gestion de leurs revendications, notamment concernant l’adoption du nouveau statut des magistrats.
La situation s’est encore envenimée le 21 février 2025, lorsque le ministère de la Justice a adressé une note aux présidents des Cours d’appel, aux procureurs généraux, aux commissaires généraux à la loi, aux présidents des tribunaux, ainsi qu’aux procureurs de la République et aux commissaires à la loi. Cette note fixait un délai au 27 février 2025 pour la transmission de la liste des magistrats grévistes dans chaque juridiction. Une démarche perçue par le SYNAMAG comme une tentative d’intimidation.
Paul-Marie Gondjout reproche en effet au SYNAMAG de ne pas respecter le service minimum, une accusation que les magistrats rejettent fermement.
Alors que le SYNAGREF a choisi de suspendre son mouvement, motivée par des évolutions positives dans les discussions avec les autorités, tous les regards se tournent vers le SYNAMAG. La question demeure : les magistrats opteront-ils pour l’apaisement ou poursuivront-ils leur bras de fer avec le ministère de la Justice ?
Les prochains jours seront déterminants pour l’issue de cette crise qui fragilise le système judiciaire gabonais.