Si dans un communiqué, la présidence a annoncé que cette visite “devrait aussi leur permettre, d’une part, d’explorer des sujets d’intérêt commun, notamment la volonté du chef de l’Etat d’accueillir une nonciature plénière dans notre pays dans un futur proche”, il était aussi question pour Ali Bongo d’aplanir les malentendus avec le pape François, deux ans après l’opposition violente des forces de sécurité à la volonté de l’épiscopat de rouvrir les églises fermées depuis six mois en raison de la pandémie de Covid-19, en violation de l’état d’urgence sanitaire en vigueur à l’époque.
En effet, la décision de l’épiscopat du 4 octobre 2020 de rouvrir les églises s’était heurtée à la sévérité des mesures annoncées le 16 octobre par le gouvernement pour la réouverture des lieux de culte, limitée par les restrictions gouvernementales : seuls 30 avec test PCR négatif pouvaient participer à la messe.
Les évêques avaient alors annoncé la réouverture des églises dimanche 25 octobre. Le samedi 24 octobre le gouvernement avait répliqué par un déploiement des forces de l’ordre autour des lieux de culte catholiques à Libreville et dans d’autres diocèses du pays. Le dimanche 25 octobre, la Garde républicaine avait encerclé la maison de Monseigneur Iba Ba, archevêque de Libreville. Et d’autres troubles s’étaient produits dans d’autres diocèses, avec des arrestations.