Le dernier rapport de la Banque Mondiale (BM) sur l’état de l’économie gabonaise souligne l’importance de mettre en œuvre des réformes adéquates pour limiter les coûts économiques, environnementaux et sociaux des subventions aux carburants, tout en renforçant les programmes de protection sociale pour soutenir les plus vulnérables et à améliorer la viabilité budgétaire.
Les experts de la BM préconisent le gouvernement à donner la priorité aux réformes de la subvention au carburant qui profite aux segments les plus riches de la population et qui représente le coût budgétaire le plus élevé avec 100 milliards de francs CFA, soit 0,7% du PIB, et représentant les deux tiers des dépenses publiques totales de santé, et plus de la moitié des dépenses publiques allouées à l’éducation pour la même année.
Dans le même élan, elle invite le gouvernement à adopter un mécanisme temporaire de lissage des prix qui établirait un équilibre entre la volatilité excessive des prix et les risques budgétaires.
Elle souhaite aussi que le gouvernement échelonne la réforme sur la subvention aux carburants pour permettre aux ménages et aux entreprises de s’adapter et de déployer des mesures d’atténuation.
La BM invite également le gouvernement à engager des consultations avec toutes les parties prenantes et mener des campagnes de communication pour répondre aux préoccupations des différents groupes économiques.
Enfin, elle appelle le gouvernement à adopter des mesures ciblées pour atténuer l’impact sur les plus vulnérables et sur les secteurs clés de l’économie, en renforçant les filets de sécurité sociale et en augmentant les dépenses sociales.
Selon la BM, la réduction des subventions aux carburants pourrait libérer des ressources pour soutenir une politique budgétaire résiliente et relever les défis du développement.