Chargé de diriger le Gouvernement de la Transition, Raymond Ndong Sima parviendra-t-il à faire entendre sa voix tout au long de cette Transition qui doit conduire à redresser l’économie, à réajuster de façon équitable la répartition des richesses et à la conduite d’élections démocratiques pour un retour des civils au pourvoir ? Le chemin semble pavé d’obstacles pour Ndong Sima, surtout que les militaires ne lui ont pas facilité la tâche au regard des nombreuses dispositions contenues dans la Charte de la Transition.
En effet, le Conseil de la Transition va-t-il agir comme un Gouvernement bis à la lecture de l’article 42 de la Charte de la Transition ? Selon l’article 42 : Le Conseil National de la Transition, assiste le Président de la Transition dans la détermination de la politique de la Nation. Il est composé des membres des Forces de Défense et de Sécurité.
Le Gouvernement dirigé par Raymond Ndong Sima, nommé Premier ministre et chef de l’équipe gouvernementale ne sera-t-il alors qu’un exécutif vidé de toute sa substance ? L’idée semble conforter par 43 de la Charte. Selon cet article : Les membres du Gouvernement de la Transition sont nommés par le Président de la Transition. Ils sont placés sous l’autorité du Président de la Transition à qui ils rendent directement compte. Quid donc de l’autorité du Premier ministre, Chef du Gouvernement si ses ministres ne doivent rendre des comptes qu’au Président de la Transition ? Cet attelage résistera-t-il aux épreuves du temps ?
Déjà fidèle à sa liberté de ton, Raymond Ndong Sima s’est exprimé publiquement sur la durée de la Transition en suggérant une période de 2 ans minimum, alors que la Junte est jusqu’à présent muette sur cette question.