Bruno Ben Moubamba, René Ndemezo’o Obiang, Séraphin Ndaot, Pierre Maganga Moussavou, souvent en rupture de banc avec leur base, avaient décidé de répondre favorablement à l’appel d’Ali Bongo Ondimba de participer au Dialogue d’Angondjé. Un appel lancé par ce dernier après sa victoire contestée en août 2016, par son adversaire Jean Ping et suivie de violences post-électorales sans précédent depuis la première élection présidentielle pluraliste de 1993.
En retour de leur participation au raout d’Agondjé, plusieurs de ces personnalités et leurs proches furent parachutés dans les hautes sphères de l’appareil de l’État.
Bruno Ben Moubamba, obtint un poste taillé sur mesure, celui de Vice-premier ministre, ministre d’État chargé de l’Urbanisme, de l’Habitat social et du Logement, Séraphin Ndaot bénéficia de la présidence du Conseil National de la Démocratie, tandis que sa fille reconduit plusieurs fois Ministre occupa le poste de Ministre de la Promotion des Investissements chargé des partenariats publics-privés, avant son éviction le 08 mars dernier. Biendi Maganga Moussavou était parvenu à se maintenir au gouvernement au Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage, de la Pêche et de l’Alimentation. René Ndemezo’o à défaut d’obtenir la vice-présidence fut gratifié du Conseil Economique, Social et Environnemental.
A un an de la présidentielle 2023, Ali Bongo aurait-il décidé de rebattre les cartes, pour maximiser sa victoire par l’éviction de Biendi Maganga Moussavou et Carmen Ndaot ?
Si l’éviction de René Ndemezo’o pourrait être actée dans les tous prochains jours avec la fuite sur les réseaux sociaux des courriers hautement confidentiels, adressés par ce dernier au chef de l’État, la sortie de Carmen Ndaot du gouvernement pourrait être aussi le signal du prochain départ de son père, Séraphin Ndaot, au Conseil National de la Démocratie.