Intro du synopsis. « Lors de l’un de ses derniers meetings de campagne, Sylvia Bongo Ondimba et Noureddin Bongo-Valentin se tiennent au premier rang, derrière le pupitre. Pascaline a fait l’effort de se déplacer mais n’est pas aux premières loges, et ses enfants sont dans la foule. Une sœur d’Omar Bongo Ondimba, elle, est à peine visible. », relatent nos confrères.
Rien ne se passe pas comme prévu pour Nourreddin et ses proches surtout après la candidature consensuelle de l’opposition de la plateforme Alternance 2023 autour de Albert Ondo Ossa, alors qu’ils avaient parié sur une division des principaux adversaires du régime. « Les caciques du Haut-Ogooué se transfèrent les images, furieux. La première dame et son “ls s’efforcent encore de cacher les défaillances d’Ali. Mais Brice Clotaire Oligui Nguema, s’il n’a quasiment plus accès au président, observe les virées nocturnes de Sylvia en Alfa Romeo et les soirées déjantées de Noureddin. À l’approche de la présidentielle, alors que Noureddin a imposé le retour au scrutin à un tour et le bulletin unique, la tension monte encore d’un cran et le huis clos mis en place – pas d’observateurs internationaux ni de journalistes étrangers – suscite de nombreuses critiques. L’élection tourne à la mascarade, d’autant que l’opposition est parvenue à s’unir derrière Albert Ondo Ossa. », selon nos confrères.
Le Gabon, frôle la crise diplomatique avec la Côte d’Ivoire et la France. Le ministre des Affaires étrangères de l’époque, Hermann Immongault fait convoquer les ambassadeurs Alexis Lamek, Nicolas Kouakou pour une demande d’explication. Un enregistrement prêté à Albert Ondo Ossa et Alexandre Barro Chambrier discutant du soutien de la France et de la Côte d’Ivoire circule sur les réseaux sociaux. « Le 21 août, Noureddin et son équipe jouent une ultime carte. Un enregistrement audio fuite. Les voix qu’on y entend sont présentées comme étant celles d’Alexandre Barro Chambrier et d’Albert Ondo Ossa. La conversation, qui porte, pour l’essentiel, sur une alliance entre les deux hommes, est présentée comme une tentative de soulèvement. Une enquête est ouverte, et l’arrestation des deux opposants est évoquée. C’est dans cette ambiance que, le 26 août, les Gabonais se rendent aux urnes. » racontent nos confrères.
Le 29 août, « Dans la soirée, Jessye Ella Ekogha y fait irruption « pour pouvoir organiser la retransmission de l’annonce ». La vidéo de proclamation des résultats, qui n’ont alors rien de crédible, est enregistrée. », ensuite « Vers 3 heures du matin, Michel Stéphane Bonda, le président du CGE, que Noureddin surveille de très près depuis des semaines, quitte ses bureaux, à la Cité de la démocratie. Accompagné de deux conseillers, il se rend dans les locaux de Gabon 24, situés, eux, à la présidence et plus sûrs que ceux de Gabon Première, dans le centre-ville. Toutes les précautions ont été prises car, au milieu de la nuit, la contestation sera sans doute plus faible. Enregistrement en main, les hommes du CGE arrivent au Palais du bord de mer. Ils pensent annoncer la réélection d’Ali Bongo Ondimba. En réalité, ils viennent de donner le signal de sa chute. Celui qu’attendaient les putschistes. », affirment nos confrères.
Début du coup d’Etat
« Brice Clotaire Oligui Nguema décide d’agir dès la proclamation des résultats, pour faire de sa prise de pouvoir un acte de défense de la démocratie. Pendant que le général observe Noureddin Bongo-Valentin et Jessye Ella Ekogha orchestrer l’annonce de la réélection, le futur Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) s’est élargi. Dans la nuit du 29 au 30 août, les militaires passent à l’action. Sur leur ordre, le journaliste de Gabon 24 qui s’apprête à diffuser l’enregistrement du CGE demande à Michel Stéphane Bonda de rester sur place un peu plus longtemps pour vérifer si la cassette fonctionne. », déclarent nos confrères.
« C’est le signal. Le président du CGE est arrêté. Un deuxième groupe du CTRI, qui veillait à la Cité de la démocratie, appréhende les autres membres du Centre. Ali, qui dort dans sa villa au moment où sa réélection est censée être annoncée, est placé en résidence surveillée. Sylvia est conduite à la présidence, où elle retrouve Noureddin, arrêté chez lui avec Ian Ghislain Ngoulou et Mohamed Ali Saliou. Un groupe les rejoint, interpellé à Batterie IV dans un quartier général du PDG : le secrétaire général du parti, Steeve Nzegho Dieko, Jessye Ella Ekogha et Cyriaque Mvourandjiami, directeur de cabinet du chef de l’État, qui se préparaient à fêter la victoire. » poursuivent nos confrères.
« Séparés « pour les besoins de l’enquête », certains, comme Noureddin et Jessye Ella Ekogha, sont jetés dans les geôles des services spéciaux de la Garde républicaine. D’autres sont interrogés puis relâchés. Comme la famille de son fils, la première dame sera installée durant quelques jours dans un appartement du Palais du bord de mer, puis dans l’une des villas réservées aux chefs d’État en visite à Libreville. Sur ordre du CTRI, des perquisitions sont lancées. Des cantines d’argent liquide et de la cocaïne sont saisies au domicile des personnes interpellées. Les putschistes mentionnent les premières accusations : détournements de fonds publics, falsifications de signatures et trafic de drogue. », racontent nos confrères.
« Oligui Nguema coordonne les opérations depuis le Palais du bord de mer. Pendant ce temps, la vidéo annonçant la réélection du président renversé – que le CTRI a fait diffuser vers 4 h 30 pour justi”er a posteriori sa prise de pouvoir – tourne en boucle sur les écrans de télévision. Michel Stéphane Bonda y donne Ali Bongo Ondimba vainqueur avec 64,27 % des voix – il n’aurait en réalité remporté qu’environ 30 % des suffrages –, mais le putsch est consommé. Vers 5 h, les Librevillois entendent des coups de feu, signe que les militaires ont pris le pouvoir, ce que con”rme le CTRI à la télévision, sonnant le glas de cinquante années de règne des Bongo. », fait savoir nos confrères.