C’était presque devenu une question de vie ou de mort pour Ali Bongo, voire de survie pour la junte. Souffrant de l’hypertension artérielle, Ali Bongo est soumis à une hygiène de vie encadrée à travers un régime alimentaire adapté, et surtout privé de téléphone et de nouvelles de l’extérieure en lien avec le coup d’Etat du 30 août. Sauf que les mets traditionnels que lui apportait Marie-Joséphine Kama, au point que le cuisinier avait dû rendre le tablier ou encore les débriefs de sa mère et de sa sœur sur les retournements de membre de sa famille, de ses anciens amis et alliés, augmentaient sa pression artérielle.
C’est d’ailleurs à sa demande que la junte avait interdit aux deux membres de sa famille de lui rendre désormais visite. Suite à cette décision, la mère du président déchue était devenue ingérable nous rapporte une source. D’abord en allant faire le siège à l’entrée du domicile de son fils, avant de se répandre sur les réseaux sociaux par le biais de notes vocales incendiaires à l’endroit du président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema. Il aura fallu plusieurs réunions familiales, des émissaires du palais, voire des menaces de poursuite judiciaire pour calmer les emportements de l’ex première dame d’Omar Bongo.
Si Marie-Joséphine Kama et Pascaline Bongo sont à nouveau autorisées à se rendre au chevet d’Ali Bongo, c’est désormais sous certaines conditions.
Interdiction est dorénavant faite à Marie-Joséphine Kama de lui apporter à manger ou de jouer les kinésithérapeutes. Il est également interdit à Marie-Joséphine Kama et à la sœur ainée du président déchu d’évoquer tout sujet en rapport avec la situation du pays.