À son arrivée, l’importante délégation des membres de la coordination consulaire a été ovationnée par une foule en liesse, qui scandait des cantiques religieuses, et chaleureusement par de nombreuses personnalités, parmi lesquelles figuraient d’anciens étudiants de France aujourd’hui établis au Gabon, la délégation a ainsi marqué son retour dans une ambiance de célébration générale, la victoire électorale de Brice Clotaire Oligui Nguema ayant été confirmée par la Cour constitutionnelle dans la journée même de vendredi.
Prenant la parole, Firmin Maurice Nguema a exprimé sa gratitude pour l’accueil reçu avant de déclarer : « Cette victoire est la victoire du président Brice Clotaire Oligui Nguema avec la diaspora de France ». Il a souligné qu’un « nouveau pacte de confiance » venait d’être scellé entre cette diaspora et le nouveau chef de l’État.
Le coordinateur consulaire n’a pas manqué d’appeler à la vigilance, demandant « aux uns aux autres de toujours rester vigilants pour la poursuite du travail entamé ». S’adressant particulièrement à la jeunesse, il a prodigué des conseils, insistant sur l’importance de « rester toujours vrais ». Il a établi une distinction nette entre la théorie politique et la réalité du terrain : « La politique obéit à certaines règles […] la politique de terrain n’a rien à voir avec la politique avec la théorie ». Nguema a martelé sa conviction : « C’est le terrain qui commande la manœuvre ».
Il a également souligné la portée symbolique de la date du 25 avril. Traditionnellement associée au paiement des salaires au Gabon, cette date marquera désormais, selon lui, l’anniversaire de la « déclaration officielle de la victoire du candidat Oligui Nguema par la Cour constitutionnelle ». Il a saisi cette occasion pour féliciter « les uns et les autres qui de près ou de loin ont participé à ce résultat », mettant en exergue le rôle de la coordination consulaire de France qui a porté cette candidature.
Évoquant le déroulement du processus électoral, Nguema a parlé d’une élection « bénie par les mannes de nos ancêtres », se félicitant qu’elle se soit déroulée « sans accroche, dans la paix, et sans turbulence aucune ». L’élection, selon ses termes, a permis d’installer « un chef d’État élu de la plus belle des manières, faisant ainsi entrer le Gabon dans le concert des nations ».
Tourné vers l’avenir et l’application du projet de société du désormais président élu, le coordinateur consulaire a insisté sur le besoin criant de compétences éprouvées. « Le président aura davantage besoin des femmes et des hommes mûrs, expérimentés, aguerris », a-t-il déclaré, promettant que l’action gouvernementale « ne sera pas de l’enfumage » mais « des choses réelles ». Soulignant la nuance entre « la politique pleine de théories, de concepts, et la politique de terrain, qui vise promptement ou exactement à soulager les besoins ou le quotidien de nos frères gabonais », il a conclu : « Le président aura besoin des gens expérimentés, connaissant le terrain. Parce que […] que ce soit dans l’armée ou en politique, c’est le terrain qui commande la manœuvre ». Un message clair sur la nécessité d’une approche pragmatique pour répondre aux attentes quotidiennes des Gabonais.