Réunis en Congrès sur convocation du président de la République, Ali Bongo Ondimba, conformément à l’article 109 de la Constitution, les députés et les sénateurs ont adopté ce 6 avril la nouvelle révision de la Constitution à une écrasante majorité. Le vote qui s’est déroulé au palais Léon-Mba a enregistré 192 votants, 8 contres et 12 abstentions.
Si le Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze a salué une révision avant-gardiste assumée, il n’a pas hésité à tacler certains membres de l’opposition qui avaient participé à la Concertation politique de février dernier qui aujourd’hui semblent avoir du mal à assumer leur choix au moment du vote de la révision constitutionnelle : “Le Parlement s’inscrit comme à l’accoutumée dans l’élaboration de projets d’avant-garde pour le raffermissement de notre démocratie et de l’État de droit” et “les acteurs politiques de l’Opposition ayant participé activement à la Concertation semblent éprouver quelques difficultés à expliquer les avancées significatives obtenues grâce pourtant à leur contribution», a-t-il déclaré.
Pour rappel en février dernier, Ali Bongo Ondimba avait lancé la tenue d’une concertation politique entre la majorité et l’opposition pour la tenue d’élection au lendemain apaisé dont la présidentielle d’août prochain. A noter que plusieurs ténors de l’opposition avaient quitté la table des discussions dénonçant une “parodie de dialogue”, dont Alexandre Barro Chambrier, Paulette Missambo et Pierre-Claver Magangan Moussavou.