Pour qui roulent finalement la Vice-présidente opposition, Nadia Christelle Koye, le Rapporteur opposition, Thierry d’Argendieu Kombila, et le Questeur opposition, Ange Claude Nkoghe, au sein du CGE ? Sinon comment comprendre qu’à la suite de l’annonce de la suppression de l’enveloppe accolée, la réduction du nombre des représentants des candidats dans les bureaux de vote, et la non-authentification des bulletins de vote, ceux sensés défendre les intérêts de l’opposition au CGE n’ont pas levé le petit doigt, malgré la forte protestation des principaux adversaires d’Ali Bongo. Ont-ils essayé de protester en interne ? Sans doute pas, car le silence observé ne plaide pas en faveur des représentants de l’opposition au CGE.
On peut alors sans prendre le risque d’être taxé de mauvaise foi, à la lecture des évènements en cours, donner raison à la Plateforme Alternance 2023 qui avait rejeté le renouvellement du bureau du CGE en février dernier en allant jusqu’à boycotter la cérémonie d’installation des nouveaux membres.
Selon nos sources, Nadia Christelle Koye, même si elle est toujours militante du parti d’opposition Les Démocrates, elle ne participe plus depuis longtemps aux activités de sa formation politique. Peut-on l’accuser désormais de concussion avec les adversaires de sa formation politique ? Et quid du silence de son parti Les Démocrates ? Pourquoi laisse-t-il faire sans la sanctionner Nadia Christelle Koye ? Existe-t-il un accord secret entre les Démocrates et le PDG ? Accusé désormais de rouler pour Ali Bongo Ondimba, Séraphin Akure-Davain avait été limogé de Les Démocrates. En outre, il n’échappe à personne, que Les Démocrates sont l’une des rares formations de l’opposition à ne pas avoir réagi à la modification du code électoral.
Quid de la fiabilité du président de l’Union Nationale des Forgerons, Thierry d’Argendieu Kombila, originaire comme le Premier ministre, co-président des travaux de la Concertation politique, Alain-Claude Bilie-By-Nze de l’Ogooué-Ivindo ? Son passé ne joue pas en sa faveur. Il est surtout connu pour ses allers-retours entre le PDG et l’opposition. Il a été membre du bureau politique du PDG après avoir sabordé sa formation politique, puis à nouveau de retour dans l’opposition. En 2016, il est nommé porte-parole du candidat à l’élection présidentielle Jean Ping.
Quant à Ange Claude Nkoghe, Questeur pour le compte de l’opposition, il est issu d’une coalition de plusieurs petits partis de l’opposition dénommée le Congrès des partis politiques de l’opposition républicaine et patriotique : l’Association pour le socialisme au Gabon, le Front d’égalité républicaine, la Cause Commune pour le développement du Gabon et le Parti socialiste unifié, le Mouvement démocratique pour la justice sociale, le Forum africain pour la reconstruction et le Front démocratique et culturel. Bien entendu tous ont participé à la Concertation politique de février, boudée par les leaders de l’opposition.
Malgré le bénéfice du doute tout laisse cependant malheureusement à penser que les représentants de l’opposition au CGE font le jeu du candidat Ali Bongo Ondimba à la présidentielle et du PDG aux législatives et aux locales. Qui vivra verra. Sinon en cas de contestation des résultats de la présidentielle en août prochain, Nadia Christelle Koye, Thierry d’Argendieu Kombila et Ange Claude Nkoghe feront-ils comme Paul-Marie Gondjout, Vice-président de la Commission électorale nationale autonome et indépendant pour le compte de l’opposition qui avait claqué la porte de la commission électorale lors de la présidentielle de 2016 pour protester les résultats qui donnaient Ali Bongo vainqueur ? Qui vivra verra !