Moi, Mademoiselle OUBOLA Aïssata Sykitha, née le 28/04/1987 à PortGentil, domiciliée au quartier Cuvette centrale (Port-Gentil), numéro de téléphone 074.13.15.31, mère de Mademoiselle BABONGUI MOUENZI Clovicia, décédée dans la nuit du 03 au 04/08/2023 à Port-Gentil, je viens exposer les faits ayant conduit à la disparition de ma fille.
Je tiens à préciser que l’année dernière, en 2022, elle avait déjà accouché par césarienne.
Pour cette nouvelle grossesse, en mars 2023, nous nous sommes rapprochés de son médecin traitant, Dr NKORA. Puis, à la deuxième visite, il nous a informées qu’il s’agissait de jumeaux. Ma fille a demandé au médecin de lui faire un avortement mais celui-ci a refusé en disant qu’il préfère sauver les vies plutôt que d’enlever une vie et que les choses allaient bien se passer. Ma fille a donc poursuivi sa grossesse et ses visites prénatales normalement.
Au 5è mois de grossesse, elle a commencé à avoir des douleurs au ventre. Elle a été hospitalisée par son médecin traitant à l’Hôpital régional de Ntchengué pendant 3 jours.
5 jours après sa sortie de l’hôpital, le 31/07/2023, elle a commencé à se plaindre à nouveau des mêmes douleurs au ventre. Vers 8h, nous sommes allées au Service Maternité de l’Hôpital régional de Ntchengué. On nous a informé que le Dr NKORA, son médecin traitant, était permissionnaire.
De 8h à 17h, ma fille se plaignait et nous avons plusieurs fois attiré l’attention des sages-femmes. Ce n’est qu’à 17h que nous avons été reçues par les sages-femmes. Elles ont examiné ma fille et lui ont attribué un lit et une ordonnance.
Vers 20h, nous avons rencontré le Dr MBOUMBA qui nous immédiatement emmené en salle d’échographie. Là, il nous informe que l’échographie est inquiétante car il a constaté la présence de myomes, en plus des 2 enfants. Il a promis nous faire un autre bon d’échographie pour confirmer ou pas son diagnostic dans une autre structure sanitaire.
Sauf que le lendemain, le 01/08/2023, n’ayant jamais eu ce bon, nous n’avons pas pu faire une autre échographie. Je suis allée vers une sagefemme pour lui demander la conduite à tenir. Elle m’a répondu qu’il n’y avait rien d’inquiétant sauf que désormais, ma fille devrait faire ses visites pré natales avec le Dr MBOUMBA.
Pendant tout ce temps, ma fille continuait à se plaindre de douleurs au ventre et le personnel de l’hôpital la rassurait. J’ai plusieurs fois tenté de rencontrer le Dr MBOUMBA pour avoir plus d’explications sur la situation de ma fille, mais les sages-femmes ne m’ont 2 pas autorisée à le rencontrer. Quand je tentais de l’approcher, les sages-femmes m’expulsaient. Surtout que les traitements administrés à ma fille, l’empêchaient de parler et de respirer.
Elles se plaignaient toujours des douleurs et ma fille le suppliait de la faire avorter mais il refusait sous prétexte que les enfants étaient encore petits. Ses douleurs ont duré pendant 4 jours supplémentaires.
Dans la nuit du 03 au 04/08/2023, ma mère, Madame IBINGA DITENGOU Eugénie qui restait avec ma fille, a interpellé les sages-femmes et le médecin sur l’aggravation de l’état de santé de ma fille. Personne n’a réagi.
Plus tard dans la même nuit, les sages-femmes ont tenté de faire un prélèvement sanguin mais ma fille ne réagissait plus et elles n’ont même pas pu avoir suffisamment de sang. Elles ont appelé le Dr MBOUMBA et ont emmené ma fille aux urgences de l’hôpital.
Vers 1h du matin, le Dr MBOUMBA est venue vers moi. Ce n’est que ce jour que j’ai pu le rencontrer. Il m’a dit qu’il n’a pas pu toucher ma fille en dehors de l’échographie car elle ne se laissait pas faire. Qu’elle était en réanimation où ils sont entrain de tout faire pour la maintenir en vie, mais qu’ils n’ont pas de réanimateur et qu’il ne peut rien faire sans matériel.
Quelques minutes après, il est revenu m’informer que ma fille a fait un arrêt cardiaque et que son utérus a cédé sous le poids des enfants et des myomes.
En conclusion, ma fille, BABONGUI MOUENZI Clovicia, est décédée le 04/08/2023 à l’âge de 21 ans. Pour ma famille et moi, son décès est dû à une négligence du personnel de l’Hôpital régional de Ntchengué car le médecin aurait dû interrompre la grossesse suite à son échographie qui a montré la présence de myomes et même le médecin a reconnu que la grossesse était à risque suite à la césarienne de 2022. Il aurait aussi pu se rapprocher de nous pour nous avertir que l’état de ma fille était inquiétant. De plus, le personnel de l’hôpital tardait à venir changer les perfusions de ma fille et quand on posait des questions aux sages-femmes, elles nous rassuraient. Sans parler des injures et du mépris envers nous la famille de la malade.
J’ai décidé de porter cette affaire sur les réseaux sociaux car j’ai entendu plusieurs témoignages similaires mais aussi dans le but de sensibiliser les membres du corps médical pour qu’ils prennent conscience des dégâts qu’ils peuvent causer dans la vie des malades et des malades et des familles et pour que les choses changent.
Un DG ne peut être à la fois praticien et DG.
Il faut affecter les gynécologues . Et aussi favoriser leur conditions de travail.
Certains DG ne rendent pas la vie facile aux simples praticiens ce qui démotive les medecins qui trouvent toujours des excuses en prenant des permissions fallacieuses. Si cette gynécologue était là peut être la jeûne femme ne mourait pas?
C’est triste comme disait ce comédien tout est à refaire.