La sanction américaine contre la junte installée au pouvoir suite à la chute du régime d’Ali Bongo Ondimba est effective. Adoptée en 2000 par le congrès américain pour permettre aux économies africaines de bénéficier de l’accès au marché américain, le Gabon est désormais exclu de l’AGOA.
« Conformément à l’article 506A(a)(3) de la Loi sur le commerce, j’ai déterminé que la République centrafricaine, le Gabon, le Niger et l’Ouganda ne satisfont pas aux exigences décrites à l’article 506A(a)(1) de la Loi sur le commerce. Acte. En conséquence, j’ai décidé de mettre fin aux désignations de la République centrafricaine, du Gabon, du Niger et de l’Ouganda comme pays bénéficiaires d’Afrique subsaharienne aux fins de l’article 506A de la loi sur le commerce, à compter du 1er janvier 2024. », a acté le président américain selon un communiqué de la Maison-Blanche publié à la veille du nouvel an.
Le 15 décembre dernier lors d’un sommet extraordinaire à Malabo sur la transition politique au Gabon, les nouvelles autorités gabonaises malgré la mise en place d’un calendrier prévoyant un retour à l’ordre constitutionnel en 2025, n’étaient pas parvenues à convaincre les pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) de lever ses sanctions imposées dans la foulée du coup d’Etat.
Dans une note consacrée aux perspectives économiques de l’économie gabonaise parue en décembre dernier, la Banque mondiale prévient que les sanctions régionales en cours, notamment de la CEEAC, pourraient mettre en péril la croissance et les sources de financement régional, alors que le Gabon se tourne de plus en plus sur les marchés régionaux pour combler son besoin de financement.
Pour rappel, suite au coup d’Etat, l’encien patron de la garde républicaine, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema dirige désormais le Gabon. Il a promis transmettre le pouvoir au civil suite à l’organisation d’élections libres et démocratiques qui devraient se tenir en 2025 selon le chronogramme de la transition politique.