« Le Groupe d’observateurs du Commonwealth estime que ces élections se sont déroulées dans la plus grande transparence, dans le calme et conformément au cadre législatif gabonais, et que les citoyens ont pu exercer librement leur droit de vote », a déclaré le COG dans son communiqué.
Toutefois, le Groupe a souligné l’importance d’une plus grande implication des citoyens dans le processus électoral. Il a conseillé au gouvernement de promouvoir une participation civique accrue, suggérant que cela pourrait être réalisé en accordant des périodes plus longues pour sensibiliser le public au vote et à l’engagement civique, considérés comme un droit constitutionnel. Le COG a estimé qu’une participation civique renforcée permettrait aux citoyens de prendre des décisions éclairées et de s’engager plus efficacement dans le processus démocratique.
Le Groupe a également salué l’amélioration du paysage médiatique au Gabon, notant que les acteurs des médias bénéficient d’une ingérence réduite de l’État dans le contenu éditorial. Néanmoins, il a appelé à l’application d’un temps d’antenne égal et à garantir à tous les candidats l’accès aux médias traditionnels – en particulier aux médias publics – afin de maintenir des conditions de concurrence équitables pour tous.
Concernant le processus de dépouillement des votes, le COG a émis une mise en garde. « Alors que le dépouillement venait à peine de commencer, les projections officielles de participation et de taux de participation étaient déjà disponibles. Le Groupe met en garde contre la communication de statistiques avant la vérification finale, car cela pourrait nuire à la confiance dans le processus », a-t-il souligné.
Le rapport intérimaire a également recommandé une analyse post-électorale et a plaidé pour la création d’un mécanisme approprié, piloté localement, pour évaluer toutes les recommandations formulées par les missions d’observation citoyennes et internationales. Cette démarche est jugée essentielle alors que le pays se prépare à retourner aux urnes pour les élections législatives et municipales.
Avant de quitter le Gabon, le COG préparera son rapport final, une évaluation indépendante présentant ses conclusions complètes sur l’ensemble du processus électoral, assortie de recommandations détaillées pour améliorer davantage le processus électoral au Gabon. Ce rapport sera ensuite soumis à la Secrétaire générale du Commonwealth, l’honorable Shirley Ayorkor Botchwey, avant d’être partagé avec le gouvernement gabonais, le ministère de l’Intérieur et d’autres parties prenantes, y compris les citoyens.