Deux mois après le coup d’Etat militaire du 30 août dernier qui a conduit à chasser du pouvoir Ali Bongo Ondimba, les 168 députés et sénateurs comprenant des membres de la société civile, de l’opposition et des anciennes figures du régime déchu ont assisté à une cérémonie inaugurale, un brin d’espoir vers un retour normal à régime civil.
Cependant des inquiétudes demeurent. D’abord l’opposition et la société civile et l’opposition feront-ils le poids dans un Parlement dominé dans les deux chambres par des anciens poids lourds du parti au pouvoir, le Parti démocratique gabonais ?
Ensuite comme la transition, la durée de vie de ce Parlement est inconnue. Allons-nous assister à une seconde entrée parlementaire l’an prochain ? Car deux mois après le coup d’Etat militaire, la junte n’a toujours pas fixé un calendrier malgré la pression de la communauté internationale. Surtout que contrairement aux acteurs de la Transition, la Charte de la Transition n’interdit pas à Oligui Nguema de se présenter à la future présidentielle. Sera-t-il candidat ? Si ce le cas, ne risque-t-on pas d’assister à une transition biaisée au profit du locataire du Palais Rénovation ?
Entre espoir et inquiétude : les actions du Parlement seront scrutées à la loupe et le moindre faux pas pourrait sonner la fin de l’état de grâce des populations à l’endroit de la junte.