Le taux de participation national s’élève à 53,54 %, une donnée au cœur des interrogations de ce scrutin, le premier depuis le coup d’État du 30 août qui a conduit à la chute du régime d’Ali Bongo Ondimba. Ce référendum ouvre la voie aux élections générales, notamment la présidentielle post-transition qui devrait se tenir en août 2025. Dans l’ensemble des neuf provinces, les résultats témoignent d’un large soutien au projet de de la nouvelle constitution.
Dans l’Estuaire, la province la plus peuplée avec 325 763 inscrits, a enregistré 85,60 % de votes en faveur du « OUI ». Le Haut-Ogooué, ancien bastion traditionnel des Bongo, a affiché un soutien écrasant de 96,47 %. Le Moyen-Ogooué et l’Ogooué-Ivindo ont enregistré respectivement 93,45 % et 95,62 % de votes favorables. Les provinces de Ngounié et du Woleu-Ntem ont affiché les scores les plus élevés, avec 97,09 % et 98,25 % en faveur du projet de révision constitutionnel. L’Ogooué-Maritime, province traditionnellement frondeuse, a également exprimé une adhésion massive, avec 83,72 % de voix favorables au projet de révision de constitutionnel.
À l’étranger, bien que le « OUI » reste majoritaire avec 61,06 % des voix, le « NON » obtient un score notable de 38,94 %. En France, où réside la plus grande diaspora gabonaise, le « NON » l’emporte avec 51,35 % des suffrages, contre 45,89 % pour le « OUI ».
Le ministre Hermann Immongault a précisé qu’une conférence de presse supplémentaire se tiendra ce lundi pour détailler les résultats par département et par commission consulaire. Cette étape précédera la proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle, après examen des éventuels recours.