Le premier vice président, Jean Pierre Tchoua aurait-il avec la complicité du premier questeur Annie Lea Meye détourné le budget issus du plan d’utilisation resultant des travaux d’examens de la Loi de finances rectificative 2022 et de la Loi de règlement 2021 comme l’affirment les membres de cette institution ? Ces derniers sont catégoriques. Jean-Pierre Tchoua et Annie Lea Meye se seraient non seulement octroyés une grande partie du budget en se faisant payer chacun 20 millions quand les Conseillers n’auraient reçu que la moitié de leur paie. Mieux plusieurs personnes qui ne sont pas conseillers membres du CESE et qui n’étaient donc pas habilitées à examiner les saisines du gouvernement et proches de Jean-Pierre Tchoua et d’Annie Lea Meye auraient émargé dans la liste du plan d’utilisation confectionné par le premier vice président et le premier questeur.
Interrogé par notre rédaction Ntzantsi Miyagou Yvon Martial conseiller membre de la section finance économies au CESE, ne se fait pas de doute sur les soupçons de corruption qui pèsent sur ses collaborateurs : ” Nous estimons qu’il y a bien eu détournement. Sur la base de quelle règle le premier vice président et le premier questeur s’arrogent de si important montant quand leurs collaborateurs perçoivent la moitié de ce qu’ils devraient percevoir ? En outre comment des personnes qui ne sont pas membres du CESE se sont retrouvées dans le plan d’utilisation ? Il s’agit pour nous de la confection d’une liste avec des noms fictifs. Les explications du premier vice président ne tiennent pas. Et laissent davantage penser à un détournement” a-t-il conclu.
Quid du silence de René Ndemezo’o Obiang au sujet des accusations de ses collaborateurs à l’endroit de ses fidèles Jean-Pierre Tchoua et Annie Lea Meye ? Ce dernier aurait reçu 35 millions de FCFA, la première et le deuxième secrétaire 13 millions chacun – deux proches du président du CESE également – du plan d’utilisation. Ce qui expliquerait le silence complice du premier président de cette institution soutiennent plusieurs conseillers du CESE que nous avons interrogés.
Lors d’une réunion d’explication avec les conseillers membres, Jean-Pierre Tchoua ne serait pas parvenu à convaincre ses collaborateurs sur l’usage du plan d’utilisation, notamment sur la grille de répartition disparate ou sur la présence de personnes étrangères qui ont émargé.
Le CESE est régulièrement secoué par des affaires de scandales financiers à répétition. En juillet dernier, le président de cette institution René Ndemezo’o avait été accusé par ses collaborateurs de détournement du budget alloué aux travaux de réfection du CESE, d’un montant de 150 millions de FCFA.