Cette convocation fait suite à un décaissement de 46 200 200 FCFA effectué par l’entreprise, destiné au financement de la campagne référendaire en faveur du « OUI » au profit de Landry Bongo Ondimba pour battre campagne en faveur du « OUI » dans la localité de Mbigou, où il a été député durant la première législature du régime d’Ali Bongo Ondimba.
Une autre hypothèse émerge : et si cette fuite était l’œuvre d’un lanceur d’alerte, destiné à attirer l’attention de l’opinion publique sur un éventuel détournement de fonds ou des irrégularités liées à ce financement ?
Dans une note interne datée du 11 novembre, envoyée à l’ADG, Landry Bongo Ondimba sollicitait un décaissement des comptes de Gab’Oil pour financer sa campagne en faveur du « OUI ». Dans cette correspondance, il détaillait l’utilisation des fonds, y compris les frais de déplacement, la location de voitures, ainsi que l’impression de casquettes, de t-shirts et autres supports.
En attendant les conclusions de l’enquête, l’avenir de François Owono Messie et Landry Bongo Ondimba à la tête de Gab’Oil demeure incertaine. Les deux responsables pourraient être démis de leurs fonctions lors du prochain conseil des ministres.
Pour rappel, c’est lors du conseil des ministres du 12 septembre que François Owono Messie avait été nommé directeur général de Gab’Oil. Expert financier et ancien inspecteur central du Trésor, il maîtrisait les rouages de l’entreprise, ayant précédemment occupé le poste de conseiller du directeur général. Si sa nomination semblait logique, il apparaît que la rigueur et la probité professionnelle lui ont fait défaut dans ce dossier.
Landry Bongo Ondimba, frère du président déchu Ali Bongo, avait été écarté des affaires par son frère pendant ses quatorze ans de mandat. Il aura fallu attendre le coup d’État du 30 août pour le voir rebondir, avec une nomination comme PCA de Gab’Oil.