Cette décision, adoptée hier en Conseil des ministres et entérinée par un décret du président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, est présentée comme un hommage à un acteur historique du pays. Toutefois, elle suscite des interrogations sur son véritable objectif. En pleine période de turbulences politiques et économiques, ce changement apparaît pour certains comme une diversion destinée à détourner l’attention des difficultés qui accablent le pays.
L’annonce intervient alors que la popularité du chef de l’État est en déclin, à seulement quelques mois de l’élection présidentielle prévue le 12 avril 2025. Le gouvernement fait face à plusieurs difficultés, marquées par des scandales de corruption, une dette en hausse, des promesses non tenues, une crise énergétique persistante et des soupçons de répression politique contre des figures comme Hervé Patrick Opiangah et Alain-Claude Bilie-By-Nze.
Ce renommage d’infrastructure est-il une tentative de reconquête de l’opinion publique en associant le pouvoir actuel à une figure historique de la lutte contre l’ancien régime ?