Dans la même journée, ils ont été arrêtés pour être entendus par des enquêteurs des Services spéciaux, avant d’être relâchés. En attendant la poursuite de l’enquête, ils ont désormais l’interdiction de sortir du territoire national et pourraient être placés sous mandat de dépôt dans les prochains jours.
Les accusations qui pèsent sur eux sont lourdes : détournement de fonds et dépenses extravagantes, des pratiques incompatibles avec une gestion responsable des ressources publiques.
Parmi les cas les plus flagrants, Landry Bongo Ondimba aurait demandé, sans sourciller, le décaissement de 46 200 000 FCFA pour financer sa campagne en faveur du « OUI » lors du référendum constitutionnel du 16 novembre dernier. Une démarche controversée qui soulève de nombreuses questions sur l’utilisation des finances de Gab’Oil à des fins personnelles ou politiques.
De son côté, François Owono Messie, récemment nommé ADG, se retrouve au cœur d’une affaire de dépenses insolites. Il aurait engagé les fonds de l’entreprise pour régler des frais de restauration de près de 9 375 000 FCFA auprès d’une société spécialisée… dans le placement de personnel. Ce type d’opération, aux allures grotesques, met en lumière une gestion pour le moins chaotique.
Ces faits s’inscrivent dans un contexte de gouvernance déjà fragilisé au sein de Gab’Oil. Denise Elmina Fanguinoveny, directrice financière, ainsi qu’un conseiller de l’ADG dont l’identité n’a pas été révélée, sont également cités dans cette affaire. Ils font l’objet d’une enquête approfondie pour déterminer leur rôle exact dans ces irrégularités.
En attendant les résultats des enquêtes, cette crise suscite l’indignation de l’opinion publique, déjà exaspérée par les scandales financiers à répétition. Les autorités, engagées dans une vaste opération de moralisation de la vie publique, auront à cœur de faire la lumière sur cette affaire et de restaurer la confiance dans la gestion des entreprises publiques.